ad initium

ac 1, 11

671 Verum non mireris poetam non exprimere uerba angelorum quia uulgatissima sunt et in ore omnium a luca sumpta. dixere ergo scilicet uiri galilei quid statis aspicientes in cælum: hic Iesus qui assumptus est a uobis in coelum: sic ueniet quemadmodum uidistis eum euntem in coelum. Vraiment il n’y a pas lieu de s’étonner que le poète n’expose pas les paroles des anges car elles sont extrêmement connues et dans la bouche de tous, telles qu’on les trouve dans Luc. Ils dirent donc évidemment "hommes de Galilée, que restez-vous à regarder vers le ciel ; ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous reviendra de la même manière que vous l’avez vu partir vers le ciel".

684 ait ergo: Virgine matre satus. iste pius qui unicissimus in mundo uirginem matrem habuit: resurgens calcata id est uicta morte: petens sceptra id est regna coeli: nuntiat scilicet apostolis suis: acta id est ea quæ ægit christus: quia angeli nuntiauerunt apostolis quo pacto christus ascenderat in coelum: ne putarent eum in alium locum transisse: et etiam angeli nunciauerunt apostolis a christo agenda scilicet enim die iudicii cum dixerunt: sic ueniet et cetera his ministris. scilicet angelis. quorum ministerio utitur christus sicut uerus dominus eorum: unde apparet dominii latitudo ipsius christi: qui angelis imperat utpote seruis suis. Il dit donc Virgine matre satus ("conçu d’une vierge mère"), cet être de bonté qui absolument seul dans le monde eut une vierge pour mère, resurgens calcata ("ressuscité après avoir foulé") autrement dit après avoir vaincu la mort, petens sceptra ("s’emparant des sceptres") autrement dit le royaume du ciel, nuntiat ("annonce"), évidemment aux apôtres, acta ("les hauts-faits"), autrement dit ce que le Christ a fait, parce que les anges annoncèrent aux apôtres de quelle manière le Christ était monté au ciel, afin qu’ils n’aillent pas penser qu’il était passé dans un autre lieu, et même les anges annoncèrent aux apôtres de la part du Christ ce qu’il allait faire, évidemment le jour du Jugement, quand ils dirent "il viendra" etc., his ministris ("par ces ministres"), évidemment les anges dont le Christ utilise le ministère en tant qu’il est leur véritable seigneur, d’où apparaît l’étendue de la domination du Christ lui-même, qui commande aux anges, comme s’ils étaient ses serviteurs.