1072 (Hos etiam. ) In. ii.capite narrat lucas nonnullos obstupuisse tam multiplicem in singulis apostolis locutionem. Aliquos uero impios scilicet et irreligiosos per irrisionem dixisse: quia musto pleni sunt isti. Et quamuis hi irrisores mentiebantur: cum dicerent apostolos esse ebrios: quos confutans petrus dixit non sicut uos existimatis: hi ebrii sunt. cum sit hora diei tertia quasi uellet dicere eos adhuc nihil edisse aut bibisse cum hora tertia nemo ederet biberetue: alia tamen ratione uerum dixerunt: id est typice intelligendo et mystice uerba eorum. quia non uino ueteri quod in nuptiis ecclesiae defecit: sed musto gratiae spiritualis erant iam pleni. Iam enim uinum nouum in utres nouos uenerat: cum apostoli non in literae uetustate sed in nouitate spiritus dei magnalia resonarent. (Hos etiam.) Au chapitre 2, Luc raconte que certains furent étonnés d’une telle abondance de langage dans la bouche de chaque apôtre, mais que d’autres, des impies et des gens sans religion, dirent par manière de moquerie "ceux-là sont pleins de vin doux" ; et, bien que ces moqueurs eussent menti quand ils disaient que les apôtres étaient ivres, et que Pierre les confondit en disant "ce n’est pas ce que vous croyez, ils ne sont pas ivres puisque ce n’est que la troisième heure", comme s’il voulait dire qu’ils n’avaient encore rien mangé ni bu, puisque personne ne mangeait ou buvait à la troisième heure, en prenant cependant les choses dans un autre sens, ils disaient vrai, autrement dit en comprenant leurs paroles comme un type et un symbole mystique ; car il n’étaient pas pleins du vin vieux qui fit défaut aux noces de l’Église, mais du vin doux de la grâce spirituelle. Désormais en effet le vin nouveau était venu dans les outres neuves, puisque les apôtres faisaient retentir les merveilles de Dieu non dans la vieillesse de la lettre, mais dans la nouveauté de l’Esprit de Dieu.