1306 Cum ergo hi fideles in ecclesia primigenia carnalia per ueram dilectionem reliquissent : metebant id est colligebant diuitias bonorum spiritalium: quae sui merito et comparatione (ut ait Beda) ita erunt quasi paruo numero centenarius comparatus. quia a fratribus et sororibus: quibus spirituali glutino colligabantur: multo gratiorem etiam in hac uita recipiebant charitatem. Vnde multitudinis credentium erat cor unum et anima una: et erant illis omnia copia. Puisque donc les fidèles, dans l’Église primitive, avaient abandonné les biens charnels sous l’effet du véritable amour, ils mesuraient, autrement dit amassaient, les richesses des biens spirituels, qui, par leur mérite et en comparaison (comme le dit Bède), seront comme quand on compare à cent un petit nombre ; parce qu’ils était amassés par des frères et des sœurs auxquels ils étaient liés par un ciment spirituel, ils recevaient, même dans cette vie, une charité bien plus précieuse ; ce qui fait que la multitude des croyants n’avait qu’un seul cœur et une seule âme et qu’ils avaient abondance de tout.