968 Petre bariona unde obsecro tibi repente contigit tanta ac tam singularis uirtus? spernis flagella cedentium qui paulo ante expaueras uerba requirentium? teque iam bellua armata uiribus imperii romani suo fremitu haud terret: quem atriensis ancilla uoce feminea tremefecerat? unde tibi obsecro tam subito constans illud responsum ac tam gloriosum quo minas phariseorum ac principum sacerdotum repulisti: calcasti: repercussisti: obedire oportet deo magis quam hominibus. Pierre Bariona, je te le demande, d’où te vint soudain une si grande et si unique valeur ? Tu méprises les fouets de ceux qui s’avancent, toi qui peu auparavant avait eu peur des mots de ceux qui te questionnaient ? Et la bête, armée des forces de l’empire romain, ne te frappe pas de terreur par son rugissement, toi qu’avait fait trembler une servante dans la cour de sa voix de femme ? D’où te vient, je te prie, cette réponse si soudainement constante et si glorieuse qui te fait repousser les menaces des pharisiens et des chefs des prêtres, les fouler aux pieds, les leur renvoyer : "il faut obéïr à Dieu plutôt qu’aux hommes" ?