ad initium

ARATOR ad Vigil., 21-22

1053 Quod . idest. quam causam et rationem cur spiritus sanctus in his figuris uisus est: tum canam id est dicam et declarabo: rite id est recte uel secundum ritum congruentem: et soluam promissa debita scilicet iam a principio huius operis: cum Arator promisit se declaraturum non solum historiam apostolicam sed etiam latentia mysteria: Alternis reserabo modis quod littera pandit et res siqua mihi mystica corde datur. Hoc ergo quod Arator promisit in principio est debitum: propterea quod bonus uir debet praestare quod nudo uerbo promittit et citra stipulationem spondet: Et non minus obligatur iustus uerbo quam tabellionis contestatione iniustus. Quod ("ce que") autrement dit quelle cause et raison pour lesquelles l’Esprit saint s’est montré sous ces figures, tum canam ("maintenant je chanterai") autrement dit je dirai et je ferai connaître rite ("comme il faut") autrement dit correctement ou selon le rite qui convient, et soluam promissa debita (" et j’accomplirai les promesses dues") évidemment déjà au début de cet ouvrage, quand Arator a promis qu’il ferait connaître non seulement l’histoire des apôtres mais aussi le mystère qui s’y cache : Alternis reserabo modis quod littera pandit et res siqua mihi mystica corde datur ("en modes alternés je divulguerai ce que révèle la lettre et la réalité spirituelles’il m’est donné d’en découvrir une en mon cœur"). Ce que donc Arator a promis au début est une dette pour laquelle un homme de bien doit fournir ce qu’il a promis seulement verbalement et à quoi il s’est engagé en dehors de son obligation ; un juste n’est pas moins engagé par sa parole qu’un injuste par la production à titre de témoin d’un notaire.