1934 Ergo mera uoluntas: et ut Boetii uerbis utar deum non externæ pepulerunt fingere causæ materiæ fluitantis opus: uerum insita summi forma boni liuore carens. C'est donc l'effet de sa pure volonté et, pour parler comme Boèce : "ce ne sont pas des causes extérieures qui poussèrent Dieu à imaginer un ouvrage fait de matière périssable, mais bien la forme du souverain bien qu'il conservait en lui, sans l'ombre de la moindre malignité".
2073 Vnde boetius: qui tempus inquit ab æuo ire iubes: et augustinus ait: uno ictu mentis omne simul tempus deum intueri. C'est ce qui fait écrire à Boèce : "c'est toi qui ordonnes au temps d'aller dans son déroulement" et à Augustin que d'un seul coup de son esprit Dieu embrasse du regard la totalité du temps.
2079 Immo sol (ut boetius ait) intima uiscera terræ non ualet: aut pelagi: radiorum infirma perrumpere luce: haud sic magni conditor orbis. huic ex alto cuncta tuenti nulla terræ mole resistunt. Bien plus, le soleil (selon les vers de Boèce) "n'a pas la force de briser les profondes entrailles de la terre ou de la plaine marine, car sa lumière est trop faible, mais il en va tout autrement du créateur du monde : lui, quand il regarde tout d'en-haut, les terres et leur masse ne lui résistent pas".
2461 Nam ut supra Boetii testimonio probaui: deum non externæ pepulerunt fingere causæ materiæ fluitantis opus : uerum insita summi forma boni: liuore carens. De fait, comme je l'ai montré ci-dessus par le témoignage de Boèce, "Dieu, ce ne sont pas des causes extérieures qui le poussèrent à façonner son ouvrage de matière fuyante, mais la forme du souverain bien qu'il portait en lui, sans aucune forme de malignité".