ad initium

2 Co 3, 6

1082 poterant ergo apostoli ante spiritus sancti aduentum ueteres utres uocari preceptis legis et traditionibus adherentes maiorum. Sed posteaquam effecti sunt noui lacus et noui utres nouum uinum acceperunt id est praecepta euangelica: eorum sinceritatem uino acerbo id est intelligentia ueteris legis literali: quae insuauis et acerbae nequaquam deprauantes corrumpentesue: sed dulcedinem spiritualium uerborum inuiolatam custodientes: uel aliter noua uasa susceperunt nouum liquorem: nec corrumpuntur scilicet noua uasa hoc est ipsi apostoli innouati: acerbo scilicet liquore phariseorum et iudaeorum qui imbuti saliuis ueteris legis nouae gratiae praecepta respuebant: quique insipidis scribarum et seniorum interpretationibus adherentes suauitatem spiritualium uerborum percipere non ualebant. Ideo litera ut ait apostolus: occidit: spiritus autem uiuificat id est facit spiritualiter intelligere. Les apôtres pouvaient donc être désignés nous le nom de vieilles outres avant la venue de l’Esprit saint, puisqu’ils adhéraient aux préceptes de la Loi et aux traditions de leurs ancêtres. Mais une fois qu’ils furent transformés en cuves nouvelles et en nouvelles outres, ils reçurent le vin nouveau, autrement dit les préceptes évangéliques, sans nullement abîmer ou corrompre leur pureté par le vin aigre, autrement dit l’intelligence littérale de l’ancienne loi qui est dépourvue de douceur et pleine d’aigreur, mais en gardant intacte la douceur des paroles spirituelles ; on peut aussi comprendre autrement noua uasa ("les nouveaux vases") ont reçu nouum liquorem ("un liquide nouveau") nec corrumpuntur ("et ils ne sont pas abîmés") évidemment noua uasa ("les nouveaux vases") autrement dit les apôtres eux-mêmes une fois renouvelés acerbo ("par l’aigre") évidemment le liquide des pharisiens et des Juifs qui, tout imprégnés de la salive de la vieille Loi, crachaient sur les préceptes de la grâce nouvelle ; adhérant aux interprétations fades des scribes et des anciens, ils n’avaient pas la force de percevoir la douceur des paroles spirituelles ; voilà pourquoi, comme le dit l’Apôtre : "la lettre tue mais l’esprit vivifie", autrement dit fait comprendre de manière spirituelle.