10 si ergo uis nos turbam in hac parte famelicam saturare diuino pane: et sagina uerbi spiritalis alere petimus a te: imo eflagitamus et contendimus ut circunfusis commentariis nobis uatem explices hunc: qui hauquaquam suis proponit conuiuis eas dapes quas exterior homo sed quas interior auidissime uorat: non eos cibos quibus corpus sed quis anima pinguescit: non melittutam daemonum ferculum: non pultes opiparas: non artolaganos delicatos: his enim sues nitidi de grege Epicuri in poetarum ethnicorum mensis ampliter fruuntur: sed eas epulas quas coelum dedit: et coeli conditor iesus omnipotens. Si donc tu veux rassasier du pain divin notre foule tourmentée par la faim dans ce domaine et la nourrir de l’abondance de la parole spirituelle, nous te demandons, bien plus nous te supplions et nous insistons pour que tu nous expliques par un commentaire global ce poète qui ne propose en aucun cas à ses convives ces nourritures que l’homme extérieur se précipite pour dévorer, mais bien celles que l’homme intérieur désire, non pas les aliments qui rassasient le corps mais ceux qui rassasient l’âme, non pas les mets ruisselants de miel des démons, ni les riches bouillies, ni les pains délicats (cela les coquets pourceaux issus du troupeau d’Epicure en jouissent abondamment à la table des poètes païens), mais les aliments que le ciel a donné, et le créateur du ciel, Jésus, le tout-puissant.