305 (Mystica res) id est mysticus sensus. a myeio uerbo graeco dicitur mysterium: quod imperiti dicunt ministerium et mysticus a. um et mystes. Quamuis autem Eusebius li. il. prep. Euan. dicat mysteria dicta a mysos id est scelus quia arcana sacrorum non nisi sacerdoti scire nefas sit: et quia scelus committat quisquis ea patefacit: tamen Interpres Aristophanis sane doctus in comoedia batrachon a myeio id est claudio: et stoma id est os: quod oporteat audientes arcana os claudere et nulli illa narrare: dici putat. huic etymologiæ concordat illud Tertulliani omnibus mysteriis silentii fidem deberi. (Mystica res) autrement dit le sens mystique. Le mot 'mystère', que les ignorants confondent avec 'ministère', vient du verbe grec μυέω comme l’adjectif 'mystique' et le nom μύστης. Bien que toutefois Eusèbe au livre 2 de la Préparation évangélique dise que 'mystère' vient de μύσος, 'crime', parce qu’il est sacrilège que quiconque, hormis le prêtre, connaisse les secrets des cultes, et parce que toute personne qui les révèle commet un crime ; cependant un commentateur fort savant d’Aristophane dans la comédie Les Grenouilles pense que le mot vient de μύω, 'ne rien dire' et de στόμα 'la bouche' parce qu’il faut que ceux qui entendent des secrets ferment leur bouche et ne les racontent à personne. Avec cette étymologie concorde celle que donne Tertullien qu’il faut garder sur tous les mystères un silence loyal.
319 Hoc uero totum a diuo Hieronymo accepit Arator: qui in prologo super lob: Quod si cui inquit uidetur incredulum metra scilicet esse apud hebreos: et in morem nostri flacci: graecique pindari: et alcæi: et sapphus: uel psalterium: uel lamentationes hieremiæ: uel omnia ferme scripturarum cantica conprehendi: legat philonem: losephum: origenem: Cæsariensem Eusebium et eorum testimonio me uerum dicere comprobabit. Mais tout cela Arator l’a tiré du divin Jérôme qui dit dans le Prologue sur Job : "et s’il semble à quelqu’un incroyable qu’il existe des mètres chez les hébreux et que la manière de notre Horace ou des Grecs Pindare, Alcée et Sappho, soit présente dans le psautier ou les lamentations de Jérémie ou presque tous les cantiques des Écritures, qu’il lise Philon, Josèphe, Origènet et Eusèbe de Césarée et il verra bien à leur témoignage que je dis vrai".