ad initium

IVV. 2, 63

1048 Verum inquit rei maximae maximique mysterii causam dare tum potero cum ipse spiritus sanctus sua dona et suum ignem mihi dederit: quo illustrante facile utrunque patebit. post inuocationem spiritus sancti ait in baptismate ideo in specie columbae apparuisse Spiritum sanctum: quia Spiritus sanctus baptizatis dat simplicitatem: quam prae se fert columba auis. unde innocentes bonos simplices columbis comparamus. unde luue. dat ueniam coruis: uexat censura columbas. Vnde etiam apud matthaeum legimus Estote prudentes sicut serpentes: simplices sicut columbae. Vt enim serpens per angustias se coarctans ueteri tunica exutus innouatur: ita per baptismatis regenerationem ingrediens ueterem exuit hominem: columbae simplicitatem induit deposito serpentis indusio. Mais, dit-il, je vais pouvoir donner la raison d’une réalité si grande et d’un si grand mystère, quand l’Esprit saint lui-même m’aura donné ses dons et son feu ; s’il m’éclaire, les deux réalités s’expliqueront clairement ; après l’invocation de l’Esprit saint, il dit que, lors du baptême, l’Esprit saint est apparu sous la forme d’une colombe, parce que l’Esprit saint donne la simplicité aux baptisés, simplicité qu’illustre la colombe ; ce qui fait que nous comparons les gens innoffensifs, bons et simples, aux colombes, et fait aussi que Juvénal dit dat ueniam coruis : uexat censura columbas ("la censure pardonne aux corbeaux, mais tourmente les colombes") ; c’est ce qui fait aussi que nous lisons chez Matthieu "soyez prudents comme des serpents et simples comme des colombes". De même en effet que le serpent, en se faufilant dans des lieux étroits, se renouvelle en muant de son ancienne peau, de même grâce à la régénération du baptême, celui qui entre dans l’eau dépouille l’homme ancien et revêt la simplicité de la colombe après avoir déposé la défroque du serpent.