ad initium

NAZ. vit., 1000

336 At uero: quia ego sanctum dei templum immundis pedibus intrare dignus non sum: non licentes oculos tollere: non prophano ore maiestatem illam immensam deprecari: Nam ut Nazianzeni utar hemistichio pagcacos eimi telones: quia ergo me indignissimum ob innumera peccata iudico huius causæ actorem: nec satis idoneum nostræ deprecationis oratorem: utar nunc promisso uestro o auditores sacris initiati hortaborque eos qui manibus suis dominum uersant uniuersi: fabricatoremque mundi: ut me: sicut ceperunt: non desinant iuuare suis precibus. Mais, à la vérité, parce que, moi, je ne suis pas digne d’entrer dans le saint temple de Dieu avec mes pieds souillés, ni de lever hardiment les yeux, ni d’adresser une supplication de ma bouche profane à son immense majesté (car pour reprendre un hémistiche de Grégoire de Nazianze πάγκακός εἰμι τελώνης ["je suis le plus mauvais des publicains"]), parce que donc je me juge, en raison de mes innombrables péchés, absolument indigne de plaider ma cause, et d’être un porte-parole convenable de ma supplication, je vais recourir à votre promesse, vous mes auditeurs qui êtes initiés aux saints mystères, et je vais encourager ceux qui de leurs mains touchent le Seigneur de l’univers et le créateur du monde à ne pas cesser de me soutenir de leurs prières, comme ils ont commencé à le faire.