398 Vnde magister in .iii. si uero quaeritur utrum alio modo hominem liberare posset deus quam per mortem: dicimus et alium modum fuisse possibilem deo: cuius potestati cuncta subiacent: sed nostrae miseriæ sanandæ conuenientiorem modum alium non fuisse: nec esse oportuisse. quid enim mentes nostras tantum erigit: et ab immortalitatis desperatione liberat: quam quod tanti nos fecit deus: ut dei filius immutabiliter bonus in se manens quod erat: et a nobis accipiens quod non erat: dignatus nostrum inire consortium mala nostra moriendo perferret? De là ce que dit le Maître au livre 3 : "mais si on cherche à savoir si Dieu aurait pu libérer l’homme par un autre moyen que par la mort, nous répondons qu’un autre moyen aurait été possible pour Dieu, au pouvoir de qui tout est soumis, mais qu’il n’y avait et qu’il ne pouvait exister aucun autre moyen qui convînt mieux à guérir notre misère. En effet qu’est-ce qui seul relève notre esprit, le libère du désespoir de ne pas être immortel, sinon le fait que nous avons eu tant de prix au yeux de Dieu que le Fils de Dieu, demeurant immuablement bon dans ce qu’il était en lui-même et recevant de nous ce qu’il n’était pas, ayant daigner s’associer à nous, portât nos maux en mourant ?".