ad initium

PET. LOMB. sent., 3, 27, 4

1328 Ergo si attendis uerba aratoris. ipse Augustinum sequitur: qui in sermone de ascensione: Arbitror inquit ideo spiritum sanctum bis datum semel in terra: et iterum de cœlo: ut comendarentur nobis duo præcepta charitatis scilicet dei et proximi. Vna est charitas: et duo præcepta. unus spiritus: et duo data. quia alia charitas non diligit proximum: nisi illa quæ diligit deum. Qua ergo charitate proximum diligimus: ipsa deum diligimus. Sed quia aliud est deus: aliud est proximus: etsi una charitate diliguntur: ideo forte duo præcepta dicuntur: et alterum maius: et alterum minus : uel propter duos motus qui in mente geruntur: dum deus diligitur et proximus. Mouetur enim mens ad diligendum deum. mouetur et ad diligendum proximum. et multo magis erga deum quam erga proximum. et cetera. Donc, si vous prêtez attention aux paroles d’Arator, celui-ci suit Augustin qui dans son Sermon sur l’Ascension déclare : "je crois que la raison pour laquelle l’Esprit saint a été donné deux fois, une fois sur terre et ensuite du ciel, est de nous recommander les deux préceptes de la charité, évidemment envers Dieu et envers le prochain. Il n’y a qu’une seule charité, deux préceptes mais un seul Esprit, et deux dons ; car aucune des deux charités n’aime son prochain si ce n’est celle qui aime Dieu, et, par la charité qui nous fait aimer le prochain, nous aimons Dieu ; mais parce que Dieu est une chose et le prochain une autre, même s’ils sont aimés par une seule et même charité, voilà la raison peut-être pour laquelle on dit qu’il y a deux préceptes, un plus grand et un plus petit ; ou alors c’est en raison des deux mouvements qui s’opèrent dans notre esprit quand Dieu et le prochain sont aimés ; en effet l’esprit est poussé à aimer Dieu et il est aussi poussé à aimer le prochain, et l’amour est bien plus grand qui s’exerce envers Dieu que celui qui s’exerce envers le prochain" etc.