ad initium

Possidonius

429 nam quamuis strabo dicat ex sententia possidonii: solem in finitimis oceani littoribus maiorem occidere Ingenti strepitu ac si in illo restinguendo pelagus efferuescat: et statius dicat: summis oceani uides in undis: stridoremque rotæ cadentis audis: tamen nos lusitani qui non infinitimis sed in ipsis oceani littoribus uiuimus: nullum strepitum unquam soIe aquas oceani ingrediente audiuimus. et præterea ratio uniuersi et solis distantia a globo maris et terræ: repugnant tam aperto mendacio. De fait, bien que Strabon dise en se fondant sur l’avis de Possidonius que le soleil se couche plus grand sur les côtes les plus limitrophes de l’océan et avec un grand bruit exactement comme si le mer se mettait à bouillonner en l’éteignant, et bien que Stace dise : summis oceani uides in undis : stridoremque rotæ cadentis audis ("tu vois à la surface des eaux de l’océan et tu entends le sifflement des roues du char qui y tombe"), nous cependant, les Portugais, qui ne vivons pas dans les régions limitrophes de l’océan mais sur son rivage même, nous n’avons entendu aucun sifflement quand le soleil entre dans les eaux de l’océan, et en outre le système de l’univers et la distance qui sépare le soleil du globe terrestre et de la mer s’opposent totalement à un mensonge si évident.