ad initium

Sacchi Bartolomeo Platina

299 Miror autem uehementer cum arator hic polliceatur se narraturum actus apostolorum quos lucas rettulit: et ipsum Poema id narret non historiam Euangelicam: Et paulus diaconus idem affirmet: quid ita Platynae uenerit in mentem uiro alioquin doctissimo dicere in uita foelicis quarti: Aratorem uersibus hexametris Euangelia complexum fuisse. in foribus quis delinquit? Certe nos homines: quam in minimis labimur: qui caligamus in sole: qui maculas nostras præferimus quas aut incuria fundit aut humana parum cauet natura. Recte ergo illud dicitur: quandoque bonus dormitat homerus. sed a diuerticulo propositum repetamus. Mais je suis vraiment très étonné : alors qu’Arator promet qu’il racontera les actes des apôtres que Luc a rapportés et que c’est ce que le poème raconte et non le récit évangélique (et Paul Diacre affirme la même chose), qu’est-ce qui est passé par la tête de Platina, personnage par ailleurs très savant, de dire dans la vie de Félix IV qu’Arator avait embrassé en hexamètres le récit évangélique. "Aux portes qui se trompe ?" Evidemment nous, car nous sommes humains et, comme nous nous trompons sur de petites choses, nous sommes éblouis par le soleil et mettons en avant nos taches soit que cause notre incurie, soit dont la nature humaine ne tient pas assez compte. Ce mot est donc bien juste : "et parfois le bon Homère dort" ; mais quittons cette digression et revenons à notre propos.