ad initium

Scylla

1010 at id calypso non dicit apud homerum: nec commentatores latini quicquam ueri dicunt: cum summus philosophus usus fuerit imagine prouerbiali non ignota graecis: quam homerus odyss. Vii. scyllae italicae et charybdis siculae periculum multis uerbis describens. facit circem monentem Vlyxem: ut ad scyllam potius inflectat cursum quam ad charybdim propterea quod praestet sex e sociis desiderari extinctos in scyllae scopulo quam pariter omnes interire globis undarum fumigantibus absorptos: quos excitet charybdis fluctuum elisione ultro citroque concurrentium. Mais ces mots, Calypso ne les dit pas dans Homère, et les commentateurs latins ne disent rien de vrai, alors que le plus grand des philosophes a utilisé une image proverbiale qui n’est pas inconnue des Grecs, plutôt qu’Homère, Odyssée 8 qui, décrivant en un long discours le danger de Scylla l’italienne et Charybde la sicilienne, nous montre Circé prévenant Ulysse d’avoir à plutôt mettre le cap sur Scylla que sur Charybde, parce qu’il est plus expédient de regretter six compagnons morts sur le rocher de Scylla que de voir d’un coup tout le monde périr avalé par les eaux fumantes que Charybde fait naître en frottant l’un contre l’autre de flots aux courants inverses.

1010 at id calypso non dicit apud homerum: nec commentatores latini quicquam ueri dicunt: cum summus philosophus usus fuerit imagine prouerbiali non ignota graecis: quam homerus odyss. Vii. scyllae italicae et charybdis siculae periculum multis uerbis describens. facit circem monentem Vlyxem: ut ad scyllam potius inflectat cursum quam ad charybdim propterea quod praestet sex e sociis desiderari extinctos in scyllae scopulo quam pariter omnes interire globis undarum fumigantibus absorptos: quos excitet charybdis fluctuum elisione ultro citroque concurrentium. Mais ces mots, Calypso ne les dit pas dans Homère, et les commentateurs latins ne disent rien de vrai, alors que le plus grand des philosophes a utilisé une image proverbiale qui n’est pas inconnue des Grecs, plutôt qu’Homère, Odyssée 8 qui, décrivant en un long discours le danger de Scylla l’italienne et Charybde la sicilienne, nous montre Circé prévenant Ulysse d’avoir à plutôt mettre le cap sur Scylla que sur Charybde, parce qu’il est plus expédient de regretter six compagnons morts sur le rocher de Scylla que de voir d’un coup tout le monde périr avalé par les eaux fumantes que Charybde fait naître en frottant l’un contre l’autre de flots aux courants inverses.

1010 at id calypso non dicit apud homerum: nec commentatores latini quicquam ueri dicunt: cum summus philosophus usus fuerit imagine prouerbiali non ignota graecis: quam homerus odyss. Vii. scyllae italicae et charybdis siculae periculum multis uerbis describens. facit circem monentem Vlyxem: ut ad scyllam potius inflectat cursum quam ad charybdim propterea quod praestet sex e sociis desiderari extinctos in scyllae scopulo quam pariter omnes interire globis undarum fumigantibus absorptos: quos excitet charybdis fluctuum elisione ultro citroque concurrentium. Mais ces mots, Calypso ne les dit pas dans Homère, et les commentateurs latins ne disent rien de vrai, alors que le plus grand des philosophes a utilisé une image proverbiale qui n’est pas inconnue des Grecs, plutôt qu’Homère, Odyssée 8 qui, décrivant en un long discours le danger de Scylla l’italienne et Charybde la sicilienne, nous montre Circé prévenant Ulysse d’avoir à plutôt mettre le cap sur Scylla que sur Charybde, parce qu’il est plus expédient de regretter six compagnons morts sur le rocher de Scylla que de voir d’un coup tout le monde périr avalé par les eaux fumantes que Charybde fait naître en frottant l’un contre l’autre de flots aux courants inverses.

1011 Vt ergo ulyxes monetur inter scyllam et charybdi nauigare ita ut e duobus periclis: id quod est leuius: eligat: et magis in eam uergat partem: ubi minus sit iacturae: ita aristoteles monet. ut magis id uitium fugiamus: quod ipsi medio magis sit oppositum: cum extremorum altero magis: altero minus peccetur: maiorque in uno quam in altero sit iactura. De même donc qu’Ulysse reçoit le conseil de naviguer entre Charybde et Scylla, de même entre deux périls il lui faut choisir le moindre et se diriger vers celui dans laquelle la perte est moindre ; de même, Aristote nous conseille de fuir le vice qui est le plus opposé au milieu lui-même, puisque, dans ces extrêmes, on commet une plus grande faute dans l’un que dans l’autre, et qu’il y a plus de perte à redouter dans l’un que dans l’autre.