490 Dicet Alexander: Ales uerissime nuncupandus quod uolucri sit ingenio præditus: dicet ergo in iii parte ideo post triduum surrexisse ut trium dierum testimonium quasi trium testium grauissimorum christum probaret fuisse mortuum: alioquin multi de ipsius morte dubitassent. Alexandre de Hales, qui mérite parfaitement son nom car il est doté d’un génie qui vole comme un oiseau, dira dans sa troisième partie que le Christ est ressuscité après trois jours pour que le témoignage de trois jours, comme s’il s’agissait de trois témoins d’importance capitale, prouve que le Christ était bien mort ; autrement beaucoup auraient douté de la réalité de sa mort.
497 hunc scrupum remouet Ales idem præstans theologus in loco supradicto: Nam inquit si uirtus animæ create corpori iuncta ipsum tuetur ab omni putredine liberum: atque intactum: quid diuinitas corpori christi unita (anathema enim et authore damasceno qui dixit uerbum deposuisse quod semel assumpsit) quid ergo deitas corpus illud cui erat iuncta: ab omni labe corruptionis minime seruauit quamuis anima ab eo diuulsa fuerit: Alexandre de Hales, ce théologien d’exception, enlève cet écueil dans le passage cité ci-dessus : "de fait, dit-il, si la puissance de l’âme créée jointe au corps garde ce corps libre de toute décomposition et intact, pourquoi la divinité unie au corps du Christ (anathème en effet comme l’affirme Jean Damascène, soit celui qui a dit que le Verbe a déposé ce qu’il avait une fois assumé), pourquoi donc la divinité protègerait moins le corps auquel elle a été joint de toute souillure de corruption, alors même que l’âme s’en serait retirée".
506 Nolo autem scrutari quæ ales in. iii. parte in tractatu de apparitione christi: uel thomas in tertia quoque sua q xxxxv disserant: ne uidear aliquid attrahere. Mais je ne veux pas examiner en détail ce qu’expose Alexandre de Hales dans sa troisième partie, dans le traité sur l’apparition du Christ ou encore Thomas dans la la question 45 de sa Tertia, pour ne pas avoir l’air de tirer la couverture à moi.
780 Adducit et aliam Bernardi authoritatem Alexander: cui loannes scottus accedit: quam ne longior sim omitto et quas adducit Scotus: ut probet quod si adam non pecasset: uerbum diuinum caro factum esset: uenissetque non ut redemptor et patibilis filius dei. Alexandre ajoute également une autre autorité, celle de Bernard que rejoint Jean Scot ; pour ne pas allonger, je passe aussi sur les raisons qu’apporte Scot pour prouver que si Adam n’avait pas péché, le verbe divin se serait fait chair et serait venu mais non comme un rédempteur et fils de Dieu sujet à la souffrance.