ad initium

Damasius

124 at uero recentiores quoque authores illum summo opere laudant: sed ego unius Baptistae mantuani (ne longior sim) testimonio contentus ero: qui in quinto Alphonsi ait: romanusque pater Damasius cui clarus Arator it comes et cetera. Mais il y a aussi des auteurs modernes qui font de lui les plus grands éloges ; je me contenterai pour ma part (pour ne pas être trop long) du témoignage de Battista le Mantouan qui dit au livre cinq de l’Alphonsus : "romanusque pater Damasius cui clarus Arator it comes" (et le pontife romain Damase qu’accompagne l’illustre Arator) etc.

1222 Haec lactantius et in hanc sententiam plura: Quibus monstrat post sex mille annorum curricula: quod multi ex hebreis crediderunt: consumatione mundi quasi sabbatum futurum. Sed quoniam hoc firmiani dogma non omnino uidetur congruere sententiae orthodoxorum: cum illam diem nemo nouerit: cumque de ulteriori tempore nullum in lege uaticinum habeatur. Nam uisionem illam propheticam ita declarat hieronymus in quadam ad Damasum epistula: Seraphim stabant in circuitu domini sex alae uni et sex alae alteri: et duabus quidem uelabant faciem eius: et duabus uelabant pedes: et duabus uolabant. Quis enim potest eius scire principium? qui antequam istum conderet mundum: in rerum fuerit aeternitate? quando thronos: dominationes: angelos: totumque mysterium coeleste condiderit? sequitur et duabus uelabant pedes: non suos sed dei. extremum quippe eius scire quis potest? quid post consumationem saeculi sit futurum? quid postquam genus hominum fuerit iudicatum quae sequatur uita? an rursum alia sit futura terra: et post transitionem alia rursum elementa: uel alius mundus: solque condendus sit? priora annunciate mihi: et in nouissimo quae futura sunt: et dicam quia dii estis ut ait Esaias: significans neminem posse quid ante mundum fuerit: et quod post mundum futurum sit enarrare. Et duabus uolabant: media enim ex lectione scripturarum cognoscimus. Haec breuius: sicut alia pleraque ne longior sim allego. Voilà ce que dit Lactance et il apporte beaucoup d’arguments en faveur de cette idée, par lesquels il montre qu’après le déroulement de six mille ans (chose que de nombreux hébreux croient), par la consommation des temps du monde, il y aura pour ainsi dire un sabbat. Mais cet enseignement de Firmianus ne semble pas du tout concorder avec l’idée des auteurs orthodoxes, puisque personne ne connaît ce jour et puisque, sur le temps qu’il y aura après, il n’y a dans la loi nulle prophétie. De fait, dans une lettre à Damase, Jérôme fait connaître la vision prophétique suivante : "‘des Séraphins se tenaient à l’entour du Seigneur avec six ailes pour l’un et six pour l'autre : deux leur voilaient la face, deux les pieds et avec les deux dernières ils volaient’. Qui peut connaître son commencement lui qui, avant de créer ce monde, était dans l’éternité ? Quand a-t-il créé les trônes, les dominations, les anges et toutes les mystérieuses créatures du ciel ? On lit ensuite ‘deux voilaient les pieds’, non les leurs mais ceux de Dieu. Car son terme qui peut le connaître ? Qu’existera-t-il après la consommation des temps ? Qu’y aura-t-il après le jugement des hommes, quelle vie pourra bien venir après ? Existera-t-il éventuellement, de nouveau, une autre terre, et, après ce passage, d’autres éléments du monde, ou un autre monde et un autre soleil seront-ils créés ? ‘Annoncez-moi ce qui vient avant et en dernier lieu ce qui sera, et je vous dirai que vous êtes des dieux’, comme dit Isaïe, signifiant ainsi que personne ne peut expliquer ce qui était avant le monde et ce qui sera après le monde. Et, avec deux de leurs ailes, ils volaient, car nous connaissons l’espace qui est au milieu, par la lecture de l’Ecriture". C’est pour cette raison que j’ai abrégé sur l’opinion de Lactance, comme je ne fais qu’allusion à bien d’autres choses, pour ne pas trop allonger.