ad initium

Lycaeus

84 nam quantum nobis profuerit Roam illum audisse omnium theologorum salmanticensium longe doctissimum: qui non minus in spaciis lycei quia in porticu salomonis sese exercuerat: faciet fidem (ni fallor) apud eos scripta mea: impetrabuntque: ut si non ipsis pares (id enim esset a testudine leporem præuerti) saltem ut non omnino inperiti: nec rudes sanctarum litterarum uideamur. De fait combien il nous a été profitable d’avoir entendu Roa, le plus savant de loin de tous les théologiens de Salamanque, qui exerçait son art non moins dans l’espace du lycée que dans le portique de Salomon, mes écrit en témoigneront (si je ne m’abuse) auprès d’eux, en sorte que si nous n’apparaissons pas comme leur égal (cela reviendrait en effet à faire gagner la tortue contre le lièvre), au moins nous ne paraîtrons pas tout à fait ignorants ni novices dans les saintes lettres.

1155 Addicti enim Aristotelis doctrinae ac dogmatis peripateticorum: magis ex lyceo quam ex porticu salomonis magistri sententias interpretantur: innumerabilibus cauillamentis: argutiis titillantibus ac philosophicis quaestiunculis omnina complentes. Attachés en effet à la doctrine d’Aristote et aux enseignements des Péripatéticiens, c’est plus depuis le Lycée que depuis le Portique de Salomon qu’ils interprètent les textes, en remplissant tout de sophismes sans nombre, d’arguties qui n’ont d’autre but que de chatouiller l’intelligence, et de misérables petites questions philosophiques.