ad initium

Mare Galilaeum

837 Ait igitur (primus petrus) id est princeps: de agmine idest numero apostolico: erat uocatus scilicet a christo matth. iiii. de parua puppe id est naue: pars pro toto per synecdochen: quo scilicet petro piscatore: solebat capi turba id est multitudo squammea. idest. piscium squammas habentium. uisus scilicet petrus: subito id est repente scilicet a christo de littore scilicet maris galileae: dum trahit scilicet petrus rete: ipse petrus meruit trahi scilicet a christo ad apostolatum. Il dit donc primus Petrus ("le premier Pierre") autrement dit le prince, dans l’agmine ("l’armée"), autrement dit le nombre des apôtres ; il avait été uocatus ("appelé"), évidemment par le Christ cf. Mt. 4 ; de parua puppe ("de sa petite poupe") autrement dit sa barque, le tout pour la partie par synecdoque ; quo ("lui par qui"), évidemment Pierre, piscatore ("le pêcheur"), solebat capi turba ("la foule avait l’habitude d’être capturée"), autrement dit une multitude, squammea ("écailleuse"), autrement dit des poissons dotés d’écailles, uisus ("aperçu"), évidemment Pierre, subito ("soudain"), autrement dit brusquement, évidemment par le Christ, de littore ("du rivage"), évidemment de la Mer de Galilée, dum trahit ("tandis qu’il tirait"), évidemment Pierre et son filet, ipse ("lui-même"), Pierre, meruit trahi ("mérita d’être attiré"), évidemment par le Christ pour être Apôtre.

845 Dicitur autem mare galileae a regione cui adiacet: et mare consuetudine hebreorum: qui congregationes aquarum maria appellant: ut in genesi legimus. Le nom de Mer de Galilée vient de la région qui en est limitrophe, et on parle de mer selon l’habitude de l’hébreu qui parle de mer pour toute masse d’eau, comme nous le lisons dans la Genèse.

2398 Et quoniam scriptura congregationes aquarum siue salsarum: siue dulcium maria appellat: ut mare galileæ : mare tyberiadis cum lacus sit: minime debet mirum uideri si poeta sacer: æquora uocauit quascumque aquas. Et puisque l'Ecriture nomme mers des amas d'eau aussi bien salée que douce, comme la Mer de Galilée, la Mer de Tibériade, alors que ce sont des lacs, il ne doit absolument pas sembler étonnant que notre poète sacré ait appelé æquora ("eaux") n'importe quelles eaux.