234 idem Vigilius tanta cura gregem suum et romanos obsessos a Totila Gothorum rege prosecutus est: ut cum nauigaret Constantinopolin per uim ab Augusta protractus: in itinere apud catinam urbem siciliæ multas naues frumento onerauerit ac romam miserit: quo obsessis maxima tunc rei frumentariæ inopia laborantibus subueniret. Ce même Vigile prit soin de son troupeau et des Romains assiégés par le roi des Goths, Totila, avec un tel zèle que, alors qu’il faisait voile vers Constantinople, entraîné de force sur l’ordre d’Augusta, il fit charger en chemin, à Catane, une ville sicilienne, de nombreux navires de blé qu’il envoya à Rome afin de soulager les assiégés qui alors souffraient d’une grande disette.
1010 at id calypso non dicit apud homerum: nec commentatores latini quicquam ueri dicunt: cum summus philosophus usus fuerit imagine prouerbiali non ignota graecis: quam homerus odyss. Vii. scyllae italicae et charybdis siculae periculum multis uerbis describens. facit circem monentem Vlyxem: ut ad scyllam potius inflectat cursum quam ad charybdim propterea quod praestet sex e sociis desiderari extinctos in scyllae scopulo quam pariter omnes interire globis undarum fumigantibus absorptos: quos excitet charybdis fluctuum elisione ultro citroque concurrentium. Mais ces mots, Calypso ne les dit pas dans Homère, et les commentateurs latins ne disent rien de vrai, alors que le plus grand des philosophes a utilisé une image proverbiale qui n’est pas inconnue des Grecs, plutôt qu’Homère, Odyssée 8 qui, décrivant en un long discours le danger de Scylla l’italienne et Charybde la sicilienne, nous montre Circé prévenant Ulysse d’avoir à plutôt mettre le cap sur Scylla que sur Charybde, parce qu’il est plus expédient de regretter six compagnons morts sur le rocher de Scylla que de voir d’un coup tout le monde périr avalé par les eaux fumantes que Charybde fait naître en frottant l’un contre l’autre de flots aux courants inverses.