ad initium

Aeneas

BP14Et profugum aeneam perspice: monstra leges.et Enée le fugitif, regarde-les et tu liras des monstruosités.

41 Nec affirmarent aut achillem Homericum: aut Aeneam Vergilianum foelicissime uiuere: qui in memoria hominum: quæ tamen cum sæculo occasura est per suos praecones uiuant: quasi memoria perennis perennem uitam pariat: aut sermo ille in mentibus uiuentium in dies florescens defunctos moueat: aut ullus sit inmortalis sermo quo non obruatur hominum interitu et posteritatis obliuione tandem exiguat. Et ils n’affirmeraient pas que l’Achille d’Homère ou l’Enée de Virgile vivent une vie toute de bonheur, en vivant dans la mémoire des hommes qui pourtant tombera avec ce monde, grâce à ceux qui ont raconté leur geste. Comme si la pérennité de la mémoire assurait la pérennité de la vie, ou comme si cette parole fleurissant de jour en jour dans l’esprit des vivants touchait en quelque manière les morts, comme si enfin il existait une parole immortelle qui ne puisse être ensevelie par le trépas des hommes et finalement réduite à portion congrue par l’oubli de la postérité !

297 Nam Vergilius æneam in italiam uenisse narrauit ueritatem secutus historiæ: sed dido reginam ad amorem æneæ declinasse finxit. De fait Virgile a raconté la venue d’Enée en Italie en suivant la vérité de l’histoire mais le fait que Didon se soit tournée vers l’amour d’Enée, cela il l’a inventé.

297 Nam Vergilius æneam in italiam uenisse narrauit ueritatem secutus historiæ: sed dido reginam ad amorem æneæ declinasse finxit. De fait Virgile a raconté la venue d’Enée en Italie en suivant la vérité de l’histoire mais le fait que Didon se soit tournée vers l’amour d’Enée, cela il l’a inventé.

616 oleum enim in lucerna illluminat: et oliua ramus apud antiquos pacis signum erat: Vt uergilius in octauo de ænea loquens ostendit. paciferaeque manum ramum prætendit oliuæ. L’huile d’olive en effet éclaire quand elle est dans une lampe et c’était un rameau d’olivier qui, chez les Anciens, était signe de paix ainsi que Virgile le montre en Enéide 8 quand il dit à propos d’Enée : paciferaeque manum ramum prætendit oliuæ ("il tend de sa main un rameau d’olivier qui apporte la paix").