396 Anathema (inquit Bonauentura in centiloquio) est qui dicit filium dei naturam quam semel assumpsit: reliquisse. Ainsi est anathème (comme le dit Bonaventure dans le Centiloquium) qui dit que le fils de Dieu a abandonné une nature une fois qu’il l’eut prise.
495 quidam media nocte: nonnulli mane dominum surrexisse opinantur: quos Bonauentura concorditer sentire putat in tertio Sententiarum. cum hos dicat sentire de resurrectionis tempore: quo reuera contigit: illos autem de eo tempore quo primum innotuit. Certains sont d’avis que cela s’est passé au milieu de la nuit, d’autres que le Seigneur est ressuscité au matin ; Bonaventure (au livre 3 des Sentences) pense que l’on peut faire concorder ces avis, puisqu’il dit que les uns jugent d’après le moment de la résurrection (celui où cela s’est produit en réalité) et les autres d’après le moment où pour la première fois cela a été connu.
540 Cum ergo paradisus dicatur locus ille amoenissimus in terra: in quo Adam a deo politus est et in quo corporaliter uixit: licet paruo tempore: facile respondebimus ambiguitati iuxta Sententiam diui Bonauenturæ: Sancti thomæ multorumque aliorum: qui aiunt sanctos patres a christo resurgente fuisse perductos post apparitionem illam in hierusalem: in paradisum terrenum ut ibi tandiu morarentur donec rex æternus in coeIum empyreum cum illis assumeretur. Puisque donc, sous le nom de paradis, on désigne ce lieu terrestre d’un extrême agrément dans lequel Adam a été façonné par Dieu et dans lequel il a vécu corporellement, même si cela ne dura pas longtemps, nous répondrons facilement à cette ambiguïté en suivant l’avis du divin Bonaventure, celui de Saint Thomas et de beaucoup d’autres qui disent que les saints patriarches on été conduits par le Christ lors de sa résurrection, après être apparus à Jérusalem, dans le paradis terrestre, pour y rester jusqu’au moment où le roi éternel serait de nouveau accueilli dans l’empyrée avec eux.
626 huic proloquio adiungendum est breui summa id quod magister in . iiii. Sente. dist.vii: et diuus Bonauentura in breuiloquio de sacramento confirmationis et chrismate retulerunt. A ce préambule il faut ajouter un bref résumé de ce qu’ont rapporté le Maître des Sentences en 4, distinction 7 et Bonaventure dans le Breviloquium au sujet du sacrement de confirmation et du chrême.
776 siquidem diuus bonauentura: cumque hoc nonnulli alii autumant nostram redemptionem esse rationem missionis filii dei in carnem: propterea quod dixit apostolus: At ubi uenit plenitudo temporis: misit deus filium suum natum ex muliere: factum sub lege ut eos qui sub lege erant redimeret. Ainsi le divin Bonaventure et avec lui quelques autres affirment que la raison de l’envoi du Fils de Dieu dans la chair a été notre rédemption à cause de ce que dit l’Apôtre : "mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son fils né de la femme, fait sous la loi afin de racheter ceux qui étaient au pouvoir de la loi".
1233 Quomodo enim pluralitatem recipiat unitas diuinitatis? numerumque recipiat natura diuina? Relatio enim (ut ait diuus bonauentura) ratione subiecti in quo est: transit in substantiam ne faciat compositionem: ratione autem termini ad quem est: manet: ut faciat distinctionem. Transit inquit in substantiam: ne faciat compositionem: substantia unitatem ac monada retinente: relatione uero hypostases multiplicante trinitatis. Comment alors l’unité de la divinité peut-elle admettre la pluralité, et la nature divine admettre le nombre ? La relation (comme le dit le divin Bonaventure), en raison du sujet dans lequel elle s’opère, passe dans la substance sans provoquer de composition, mais, en raison du terme vers lequel elle tend, demeure elle-même, de sorte qu’elle provoque une distinction. Elle passe, dit-il, dans la substance sans provoquer de composition, la substance et la monade conservant leur unité, mais c’est par la relation que deviennent multiples les hypostases de la Trinité.