44 anne aliud sunt ueteris illustria nomina fama: quam ut uerbis utar diuini Gregorii Nazianzeni: mython plasmata cae graides. Est-ce autre chose que de simples noms que la renommée d’un Ancien a rendu fameux, ou pour parler comme le divin Grégoire de Nazianze καὶ μύθων πλάσματα, καὶ γραΐδες (des inventions de la mythologie, et des vieilleries) ?
90 Quapropter si M. Fabius nostra hac tempestate scripsisset sicut latissimis finibus scientiam grammatici claudens retulit: nec ignara philosophiæ propter empedoclea in graecis: Varronem ac lucretium in latinis: qui praecepta sapientiæ uersibus tradiderunt: retulisset quoque: tum nec citra theologiam grammatice potest esse perfecta: propter Gregorium Nazianzenum ac Nonnum panopolitanum in graecis: prudentium sedulium: Iuuencum Aratorem in latinis: qui res sacras et plurimos in omnibus ferme carminibus locos ex intima quaestionum theologicarum subtilitate repetitos inseruerunt. C’est pourquoi si Marcus Fabius avait écrit à notre époque, ainsi que, donnant à la science du grammarien les frontières les plus larges, il l’a indiqué : "n’ignorant rien de la philosophie en raison d’Empédocle chez les Grecs et de Varron et Lucrèce chez les Latins qui mirent en vers les préceptes de la philosophie", il aurait indiqué également que la grammaire ne peut être parfaite sans la théologie à cause de Grégoire de Nazianze et Nonnos de Panopolis chez les Grecs et de Prudence, Sédulius, Juvencus et Arator chez les Latins, qui ont glissé des réalités sacrées et de très nombreux passages dans presque tous leurs poèmes qui reposent sur la profonde subtilité de problèmes théologiques.
336 At uero: quia ego sanctum dei templum immundis pedibus intrare dignus non sum: non licentes oculos tollere: non prophano ore maiestatem illam immensam deprecari: Nam ut Nazianzeni utar hemistichio pagcacos eimi telones: quia ergo me indignissimum ob innumera peccata iudico huius causæ actorem: nec satis idoneum nostræ deprecationis oratorem: utar nunc promisso uestro o auditores sacris initiati hortaborque eos qui manibus suis dominum uersant uniuersi: fabricatoremque mundi: ut me: sicut ceperunt: non desinant iuuare suis precibus. Mais, à la vérité, parce que, moi, je ne suis pas digne d’entrer dans le saint temple de Dieu avec mes pieds souillés, ni de lever hardiment les yeux, ni d’adresser une supplication de ma bouche profane à son immense majesté (car pour reprendre un hémistiche de Grégoire de Nazianze πάγκακός εἰμι τελώνης ["je suis le plus mauvais des publicains"]), parce que donc je me juge, en raison de mes innombrables péchés, absolument indigne de plaider ma cause, et d’être un porte-parole convenable de ma supplication, je vais recourir à votre promesse, vous mes auditeurs qui êtes initiés aux saints mystères, et je vais encourager ceux qui de leurs mains touchent le Seigneur de l’univers et le créateur du monde à ne pas cesser de me soutenir de leurs prières, comme ils ont commencé à le faire.
933 Nos conuenit illud non nescire Graecos theologos Basilium: Nazianzenum: origenem: latinos quoque hieronymum Ambrosium Augustinum caeterosque obseruare ubique proprietates ipsorum numerorum: adeoque attente illos scrutari in quibusuis diuinae scripturae locis: ut non sit mirandum si Arator hic quoque tam diligens sit numeri duodenarii: tamque curiosus obseruator: Certe beda clarus interpres passim huius sententias in suas comentationes transfert. Il est important que nous n’ignorions pas que les théologiens grecs, Basile, Grégoire de Nazianze, Origène, et les théologiens latins aussi, Jérôme, Ambroise, Augustin et tous les autres, ont été attentifs partout aux propriétés des nombres eux-mêmes et les ont soumises à un examen si attentif dans quelque passage des Ecritures qu’ils les trouvent, qu’il n’y a rien d’étonnant à ce qu’Arator ici aussi montre tant de soin à expliquer le nombre douze et que cet observateur si plein de curiosité qu’est Bède, l’illustre commentateur, fasse passer partout les sentences de ce dernier dans son propre commentaire.