455 Nec obsistit quod dicere quispiam posset: nonnullos alios prius fuisse resuscitatos: unde cum primitiæ proprie sint primi frugum fructus qui deo offerebantur: et primitius adiectiuum sit primus et principalis: ut monstrat carmen ouidianum: Ecce rapit mediis flagrantem rhetus ab aris primitium torrem: non uere putabit aliquis christum dici primitias cum lazarus prius resuscitatus fuerit et multi alii. Et il n’y a aucune difficulté dans ce que l’on pourrait me dire : "certains ont été ressuscités auparavant ; de là vient que, puisque les prémices sont au sens propre les premiers fruits des récoltes qui étaient offerts à Dieu et que l’adjectif primitius veut dire premier et principal, comme le montre le poème d’Ovide Ecce rapit mediis flagrantem rhetus ab aris primitium torrem ("voici ce que Rhétus saisit du milieu de l’autel le premier tison brûlant"), personne ne pourra vraiment penser que le Christ est nommé prémice alors que Lazare est ressuscité avant lui et bien d’autres".
1119 Nam mortuos uelut e somno solutos fuisse ad uitam reuocatos a christo narrat matthaeus: ut cum filiam archisynagogi iam defletam parenti uiuam reddidit: ut cum (narrante luca) filium uiduae extra portam elatum multa turba comitante uitae munere donauit: ut postremo cum lazarum post quattuor dies iam sepultum et male olentem e sepulchro in quo iacebat erexit? De fait, que les morts, comme tirés du sommeil, furent rappelés à la vie par le Christ, Matthieu le raconte ; ainsi quand il rendit la fille du chef de la synagogue, dont on avait déjà déploré le décès, vivante à son père, et quand (dans le récit de Luc) il accorda le don de la vie au fils de la veuve qui avait été porté hors des portes de la ville avec un nombreux cortège, comme enfin quand il releva Lazare, quatre jours après ses funérailles et sentant déjà, du sépulcre dans lequel il gisait.
1732 infans enim ille tenero corpusculo præsepe tenens: inconspicabilibus diuinæ substantiæ uiribus solem obtenebrabat: et lazarum ut dominus uiuentium ac mortuorum ab inferis reuocans ad uitam: lachrymando et fremendo et orando perfectum hominem agebat. Nourrisson en effet, quand il tenait avec son tendre petit corps dans une mangeoire, il obscurcissait le soleil qui provient des forces invisibles de sa substance divine, et quand il rappelait Lazare à la vie depuis les enfers, en Seigneur des morts et des vivants, il accomplissait parfaitement son humanité en versant des larmes, en frémissant et en priant.