ad initium

Ovidius

1133 Possumus commode hic dicere illud nasonis: quamuis ipse in aliam partem ac nos hic accipiamus: acceperit: Vulnus achilleo quae quondam fecerat hosti uulneris auxilium pelias hasta tulit. Vt enim eadem hasta uulnerauit et sanauit telephum: ita hominem lignum interfecit lignum suscitauit et uiuificauit mortuum. Nous pouvons sans problème utiliser ici ce mot d’Ovide, bien que nous le prenions dans une autre sens que celui dans lequel il le prenait : "et la lance du fils de Pélée cicatrisa la blessure qu'elle-même avait faite à l'ennemi d'Achille", pour dire qu’en effet la même lance blessa et soigna Télèphe, ainsi un même bois tua l’homme et le releva et lui rendit la vie, une fois mort.

1439 Ouidius quoque in heroidibus: Nescis an exciderint mecum loca uenimus illuc. hoc tamen legunt quidam: nescio: sed quomodo ita legendum probent non uideo. Ovide également dans les Héroïdes : Nescĭs an exciderint mecum loca uenimus illuc ; ici cependant certains lisent nescio, mais comment ils appuient cette lecture, je ne le vois nullement.

1446 Et oui. aut elicen iubeo:nitidumque orionis ensem: ubi. o. tertia syllaba in orionis est breuis cum scribatur per omega. Et Ovide aut elicen iubeo : nitidumque oriŏnis ensem où le o de la troisième syllabe d’Orionis est bref, alors que le mot prend ici un ω.

2330 ouidius quoque in primo præclari operis: haec super imposuit liquidum et grauitate carente Aethera: nec quicquam terrenae faecis habentem. Ovide également au livre 1 de son illustre ouvrage écrit : haec super imposuit liquidum et grauitate carente Aethera nec quicquam terrenae faecis habentem ("au-dessus de cela, il a placé l'éther diaphane et dépourvu de pods, et qui ne contient aucun résidu terrestre").

2351 Quomodo (ut dixit ingeniosus poeta) circumfuso in aere atque mari pendet tellus ponderibus librata suis. Comment (ainsi que le dit un poète talentueux) circumfuso in aere ("dans l'air dont elle est entourée") et dans la mer est suspendue tellus ponderibus librata suis ("la terre équilibrée par son propre poids") ?

2352 Cæterum his uerbis:quæ nunc allegaui: doctissime ouidius scopon attigit: et causam aperuit. D'ailleurs avec les mots que je viens de citer, Ovide a, de manière extrêmement savante, atteint son but et révélé la raison de cela.

2354 Cum autem grauissimæ naturæ centrum debeatur: minus graui proxima: ac deinceps pro mensura ponderis uel ad centron accedatur: uel a centro recedatur: erudite ouidius tellurem suis ponderibus libratam: in medio dixit pendere: cum sit elementorum grauissima. Or, puisque le centre est dû à ce dont la nature est la plus lourde, et que ceux dont la nature est la plus proche mais moins lourde à leur tour, selon la mesure de leur poids, soit viennent s'ajouter au centre, soit s'éloignent de ce centre, c'est de manière érudite qu'Ovide a dit que la terre, équilibrée par son propre poids est suspendue au milieu, étant donné que, de tous les éléments, elle est la plus lourde.

2384 (Aequora fudit.) lmitatio est ouidiana: qui in primo præclari operis: Tum freta inquit diffudit: rapidisque tumescere uentis iussit: et ambitæ circumdare littora terræ. et scilicet spiritus oris diuini: fudit id est sparsit: æquora id est aquas et maria. (Aequora fudit . ("fit couler les eaux")) imitation d'Ovide qui dans le livre 1 de son illustre ouvrage écrit : Tum freta diffudit rapidisque tumescere uentis iussit et ambitæ circumdare littora terræ ("alors ils fit couler de part et d'autre les eaux des mers et lui ordonna de se gonfler sous l'impétuosité des vents et d'entourer les côtes des terres") et évidemment spiritus oris (l'Esprit venu de la bouche) divine fudit ("fit couler") autrement dit répandit, æquora ("les eaux"), autrement dit les eaux des mers.