BP12Omnis doctrinæ gloria summa plato.Platon, celui qui fait la plus grande gloire de toute science.
BP82Vrbe sua hunc uatem maximus ille plato.de sa ville un tel poète, le fameux et très illustre Platon.
153 Alludit autem ad illud platonis in dialogo de rectitudine nominum: ubi nititur probare nomina non indi temere hominibus sed quasi prouidenter. Il fait allusion à Platon dans son dialogue sur la rectitude des noms où il s’efforce de prouver que les noms n’ont pas été imposés aux hommes par hasard, mais par un effet de la providence.
1283 Si ergo dicet aliquis: gratia tam late patet: ut cuncta munera spiritus sancti non naturalia sed gratuita significet: Id enim notat gratiæ uocabulum: quo pacto uis ut in uersu Aratoris (Funditur interea) per cunctos gratia sensus: gratia pro charitate accipiatur? Ego uero ac lubens isti ambiguitati obuiam ibo: ac præter eas (quas paulo ante causas rettuli) allegabo nunc antonomasian figuram: qua plerunque etiam si nomen proprium non ponamus: per id quod uice eius fungitur : ipsum nihilominus intelligimus. Vt cum dicimus philosophus hoc dixit: intelligitur Aristoteles ab his: qui uno in philosophia pede claudicant. Qui uero sani sunt utroque pede : platonem credunt significari. Si donc quelqu’un dit : l’étendue de la grâce est telle qu’elle signifie tous les dons de l’Esprit saint qui ne sont pas issus de la nature, mais d’un don gratuit (en effet c’est cela que dénote le mot "grâce"), comment veux-tu que dans le vers d’Arator (Funditur interea) per cunctos gratia sensus ("entre temps se déverse à travers tous les sens la grâce"), le mot "grâce" soit pris au sens de charité ? Je vais volontiers aller au devant de cette ambiguïté : outre les raisons que j’ai données peu auparavant, j’alléguerai maintenant la figure d’antonomase, qui fait que très souvent, même si nous ne mettons pas le mot propre, par ce à quoi nous avons recours à sa place, nous comprenons néanmoins ce mot même ; ainsi quand nous disons "philosophe", voici ce que dit ce mot : on comprend Aristote si l’on va dans la philosophie sur un seul pied et en claudiquant ; mais ceux qui sont en bonne santé et marchent sur leurs deux pieds, pensent que l’on veut parler de Platon.
2204 Quod si quis diceret aliam esse hominis formam: qua uiuit scilicet uegetalem: aliam sensibilem qua sentit: et animal est: aliam intellectualem qua homo est: tunc homo non esset unum simpliciter: sed oporteret in intelligentia diuina unius speciei et formæ plures esse ideas: ut Aristoteles in ii. ton metataphysica aduersus platonem disserit. Et si quelqu'un disait qu'il existe une forme de l'homme, qui le fait vivre, appelons-la végétative, une autre sensible qui lui donne la sensation et en fait un être animé, une autre encore intellectuelle qui en fait un homme, alors l'homme ne serait pas un simplement, mais il faudrait que, dans l'intelligence de Dieu, il y ait plusieurs idées pour une seule espèce et une seule forme, comme Aristote le démontre contre Platon au livre 2 de la Métaphysique.
2224 Indiuidua secundum platonem (thoma authore) non habebant ideam nisi speciei ad suum sensum: sed hanc confutat sententiam thomas: cum diuina prouidentia non tantum ad speciem: uerum etiam ad insectilia et atoma protendatur. Selon Platon, les individus n'avaient pas d'idée, sinon celle de leur espèce conformément à leur sentiment, mais Thomas réfute cette opinion, puisque la providence divine ne se contente pas de l'espèce, mais s'étend aussi aux éléments insécables et aux atomes.
2477 cuius metamorphoseos in corporibus ita euenientis: causam uniuersalem dixit circulum obliquum Aristoteles: plato uero ideas. Pour cette métamorphose qui ainsi s'opère dans les corps, Aristote donne comme cause universelle le cercle oblique, Platon, quant à lui, les idées.
2484 Quare plato ille diuinus ante omnem multitudinem monada constituit: atque aristoteles in .ii. ton meta ta physica: id quod est primarie ens: uerumque primarie: causam esse ait omnis entis omnisque ueri: ut causa est omnis calidi id: quod est primarie maximeque calidum. Voilà pourquoi Platon, ce divin philosophe, a placé la monade avant toute forme de multiple, et Aristote, dans le livre 2 de la Métaphysique, dit que ce qui est le premier étant, et premier vrai, est la cause de tout étant et de tout vrai, de même que la cause de tout chaud est ce qui est premier parfaitement chaud.