121 Quo tempore (ut idem paulus scriptor haud contemnendus testatur) cassiodorus apud urbem romam tam sæculari quam diuina scientia claruit: apud castrum casini sanctus Benedictus magnae uitae meritis et apostolicis uirtutibus efulsit: apud constantinopolin uero priscianus caesariensis grammaticæ artis profunda rimatus est. A cette époque (selon que l’atteste le même Paul, écrivain qui n’est en rien négligeable), Cassiodore à Rome s’illustra tant dans la science profane que dans la science sacrée ; au Mont Cassin, saint Benoît resplendit des merites d’une grande vie et des vertus apostoliques ; à Constantinople, Priscien de Césarée explora les profondeurs de l’art grammatical.
1180 Graeci enim id tantum in consonantibus: latini ne in consonantibus quidem omnibus id retinuerunt. Itaque aspiratio firmat sonum illorum nominum triumphus trophaeum: ut eorum sit robur et quasi spiritus uiridior uegetiorque. Sed hoc nomen christus: cum exiliter pronuntietur a latinis: flatu aspirationis a graecis roboratur. Nec aspiratio interposita syllabam sonantiorem reddit: ac ualentiorem in illo nomine lesus: cum dicat priscianus aspirationem uocalibus extrinsecus ascribi ut minimum sonet: consonantibus autem intrinsecus ut plurimum. Verum haec hactenus. Les Grecs, en effet, n’ont retenu ce procédé que dans les consonnes, les Latins pas même dans toutes les consonnes. Voilà pourquoi l’aspiration vient rendre plus sonore les mots de triumphus, trophaeum, pour leur donner de la puissance et pour ainsi dire un souffle plus ardent et plus fort. Mais le nom de Christus alors que les latins le prononcent de façon douce est renforcé en grec pas le souffle de l’aspiration. Et l’aspiration que l’on y insère ne rend pas la syllabe plus sonore et plus puissante dans le nom Iesus, puisque Priscien dit que l’aspiration vient s’ajouter aux voyelles et les rend moins sonores, mais fait partie des consonnes et les rend plus sonores. Mais assez sur ce point.
1610 Sed recurre ad Atticismum prisciani. Mais reportez vous à la partie de la grammaire de Priscien sur l'atticisme.