402 Cum autem secundum nonnullos theologos super. iiii. Sententiarum in infimis terræ sint quattuor loca: unus qui ante aduentum christi dicebatur sinus abrahæ ad quem sancti patres descendebant qui etiam limbus nuncupatur: alter inferior qui dicitur purgatorium: tertius qui limbus dicitur in quem infantes descendunt cum solo peccato originali decedentes: quartus infimus in quo sunt damnati: qui proprie infernus apellatur: intelligere debemus christum peruenisse et tetigisse sua præsentia locum illum primum in quo erant sancti patres: et descendit christus illuc non ratione diuinitatis: secundum quam est ubique. nec ratione corporis: secundum quod fuit in sepulchro: restat ergo ratione animæ quae unita uerbo dei illuc descendit. Mais puisque, selon certains théologiens commentant le livre 4 des Sentences, il existe quatre lieux dans les profondeurs de la terre, un qui avant la venue du Christ était dit 'sein d’Abraham' vers lequel descendaient les saints patriarches et que l’on appelle aussi 'limbes' ; un deuxième plus bas que l’on nomme 'purgatoire' ; un troisième que l’on nomme 'limbes' et dans lequel descendent les enfants qui décèdent en ne portant le poids que du seul péché originel et un quatrième, le plus bas, dans lequel sont les damnés et qui s’appelle proprement 'enfer', nous devons comprendre que le Christ a atteint et a touché de sa présence le premier lieu dans lequel étaient les saints patriarches ; et le Christ descendit là non en vertu de sa divinité, selon laquelle il est partout, non en vertu de son corps selon lequel il était au tombeau, et il reste donc en vertu de son âme qui descendit là unie au Verbe de Dieu.
920 (Hebreo.) Sciendum illud quod Burgensis episcopus in additionibus matthei notat sapienter: scilicet hoc nomen hebreus non ab abraam declinari: cum abraam scribatur in principio per aleph: hebreus uero per eyn: Nec etiam ab heber dicitur hebreus: alioquin ammonitae et moabitae qui a loth sunt oriundi: et madianitae et edomitae et alii qui ab heber omnes sunt deriuati hebrei uocarentur. Dicitur ergo hebreus non ab abraham hoc est nomine proprio: Sed ab heber: quo fuit cognominatus abraam: id est a cognomento abraae non a nomine. abraam enim cum natus esset in mesopotamia ubi thare pater et cognati idolis seruiebant: diuina moderatione Eufratem fluuium transmisit: qui terminus est terrae promissionis: cumque in terram sanctam uenisset ad dei cultum coelesti numine segregatus: dictus est ab incolis hebreus ut in genesi uidemus id est transfluuialis: quia a mesopotamia quae est trans fluuium: in terram canaam uenerat. Hinc ipse hebreus et posteri hebrei dicti. Hoc notaui: quia apud elementarios authores non inuenitur: alioquin ut caetera protrita omittimus: ita hoc quoque silentio preteriissem. Quamuis autem dissentiat diuus augus . li. de ciuitate dei .xvi. non est mirum cum literas hebraicas nesciuerit. (Hebreo.) Il faut savoir ce que l’évêque de Burgos indique savemment dans ses Additions sur Matthieu : "le nom hebreus ne vient pas d’Abraham, puisque la première lettre du nom 'Abraham' est aleph alors que dans hebreus c’est aïn" ; hebreus ne vient pas davantage de Heber sinon les Ammonites et les Moabites qui devaient naître de Loth ainsi que les Madianites et les Edomites et tous ceux qui descendent de Heber seraient nommés Hébreux. Donc hebreus ne vient pas d’Abraham, c’est-à-dire du nom propre mais du surnom d’Abraham heber, autrement dit non pas du nom d’Abraham mais de son surnom. En effet, comme Abraham était né en Mésopotamie où son père Tharè et sa famille servaient les idoles, par un effet de la guidance divine, il traversa l’Euphrate qui est la limite de la terre promise, et quand il fut venu en terre sainte, une fois mis à part par la puissance du Ciel pour rendre à Dieu un culte, les habitants de ce lieu le nommèrent hebreus, comme nous le voyons dans la Genèse, autrement dit "qui vient de l’autre rive du fleuve", car il était venu de Mésopotamie qui est sur l’autre rive du fleuve en terre de Canaan. Voilà pourquoi on le nomma hebreus et ses descendants hebrei. J’ai fait cette note car on ne la trouve pas dans les auteurs de niveau élémentaire ; autrement les autres notations qui sont bien connues, nous les passons et ainsi j’aurais passé cela sous silence aussi. Bien que le divin Augustin en Civ. Dei 16 ne soit pas du même avis que l’évêque de Burgos, cela n’est pas étonnant car il ne savait pas l’hébreu.
920 (Hebreo.) Sciendum illud quod Burgensis episcopus in additionibus matthei notat sapienter: scilicet hoc nomen hebreus non ab abraam declinari: cum abraam scribatur in principio per aleph: hebreus uero per eyn: Nec etiam ab heber dicitur hebreus: alioquin ammonitae et moabitae qui a loth sunt oriundi: et madianitae et edomitae et alii qui ab heber omnes sunt deriuati hebrei uocarentur. Dicitur ergo hebreus non ab abraham hoc est nomine proprio: Sed ab heber: quo fuit cognominatus abraam: id est a cognomento abraae non a nomine. abraam enim cum natus esset in mesopotamia ubi thare pater et cognati idolis seruiebant: diuina moderatione Eufratem fluuium transmisit: qui terminus est terrae promissionis: cumque in terram sanctam uenisset ad dei cultum coelesti numine segregatus: dictus est ab incolis hebreus ut in genesi uidemus id est transfluuialis: quia a mesopotamia quae est trans fluuium: in terram canaam uenerat. Hinc ipse hebreus et posteri hebrei dicti. Hoc notaui: quia apud elementarios authores non inuenitur: alioquin ut caetera protrita omittimus: ita hoc quoque silentio preteriissem. Quamuis autem dissentiat diuus augus . li. de ciuitate dei .xvi. non est mirum cum literas hebraicas nesciuerit. (Hebreo.) Il faut savoir ce que l’évêque de Burgos indique savemment dans ses Additions sur Matthieu : "le nom hebreus ne vient pas d’Abraham, puisque la première lettre du nom 'Abraham' est aleph alors que dans hebreus c’est aïn" ; hebreus ne vient pas davantage de Heber sinon les Ammonites et les Moabites qui devaient naître de Loth ainsi que les Madianites et les Edomites et tous ceux qui descendent de Heber seraient nommés Hébreux. Donc hebreus ne vient pas d’Abraham, c’est-à-dire du nom propre mais du surnom d’Abraham heber, autrement dit non pas du nom d’Abraham mais de son surnom. En effet, comme Abraham était né en Mésopotamie où son père Tharè et sa famille servaient les idoles, par un effet de la guidance divine, il traversa l’Euphrate qui est la limite de la terre promise, et quand il fut venu en terre sainte, une fois mis à part par la puissance du Ciel pour rendre à Dieu un culte, les habitants de ce lieu le nommèrent hebreus, comme nous le voyons dans la Genèse, autrement dit "qui vient de l’autre rive du fleuve", car il était venu de Mésopotamie qui est sur l’autre rive du fleuve en terre de Canaan. Voilà pourquoi on le nomma hebreus et ses descendants hebrei. J’ai fait cette note car on ne la trouve pas dans les auteurs de niveau élémentaire ; autrement les autres notations qui sont bien connues, nous les passons et ainsi j’aurais passé cela sous silence aussi. Bien que le divin Augustin en Civ. Dei 16 ne soit pas du même avis que l’évêque de Burgos, cela n’est pas étonnant car il ne savait pas l’hébreu.
920 (Hebreo.) Sciendum illud quod Burgensis episcopus in additionibus matthei notat sapienter: scilicet hoc nomen hebreus non ab abraam declinari: cum abraam scribatur in principio per aleph: hebreus uero per eyn: Nec etiam ab heber dicitur hebreus: alioquin ammonitae et moabitae qui a loth sunt oriundi: et madianitae et edomitae et alii qui ab heber omnes sunt deriuati hebrei uocarentur. Dicitur ergo hebreus non ab abraham hoc est nomine proprio: Sed ab heber: quo fuit cognominatus abraam: id est a cognomento abraae non a nomine. abraam enim cum natus esset in mesopotamia ubi thare pater et cognati idolis seruiebant: diuina moderatione Eufratem fluuium transmisit: qui terminus est terrae promissionis: cumque in terram sanctam uenisset ad dei cultum coelesti numine segregatus: dictus est ab incolis hebreus ut in genesi uidemus id est transfluuialis: quia a mesopotamia quae est trans fluuium: in terram canaam uenerat. Hinc ipse hebreus et posteri hebrei dicti. Hoc notaui: quia apud elementarios authores non inuenitur: alioquin ut caetera protrita omittimus: ita hoc quoque silentio preteriissem. Quamuis autem dissentiat diuus augus . li. de ciuitate dei .xvi. non est mirum cum literas hebraicas nesciuerit. (Hebreo.) Il faut savoir ce que l’évêque de Burgos indique savemment dans ses Additions sur Matthieu : "le nom hebreus ne vient pas d’Abraham, puisque la première lettre du nom 'Abraham' est aleph alors que dans hebreus c’est aïn" ; hebreus ne vient pas davantage de Heber sinon les Ammonites et les Moabites qui devaient naître de Loth ainsi que les Madianites et les Edomites et tous ceux qui descendent de Heber seraient nommés Hébreux. Donc hebreus ne vient pas d’Abraham, c’est-à-dire du nom propre mais du surnom d’Abraham heber, autrement dit non pas du nom d’Abraham mais de son surnom. En effet, comme Abraham était né en Mésopotamie où son père Tharè et sa famille servaient les idoles, par un effet de la guidance divine, il traversa l’Euphrate qui est la limite de la terre promise, et quand il fut venu en terre sainte, une fois mis à part par la puissance du Ciel pour rendre à Dieu un culte, les habitants de ce lieu le nommèrent hebreus, comme nous le voyons dans la Genèse, autrement dit "qui vient de l’autre rive du fleuve", car il était venu de Mésopotamie qui est sur l’autre rive du fleuve en terre de Canaan. Voilà pourquoi on le nomma hebreus et ses descendants hebrei. J’ai fait cette note car on ne la trouve pas dans les auteurs de niveau élémentaire ; autrement les autres notations qui sont bien connues, nous les passons et ainsi j’aurais passé cela sous silence aussi. Bien que le divin Augustin en Civ. Dei 16 ne soit pas du même avis que l’évêque de Burgos, cela n’est pas étonnant car il ne savait pas l’hébreu.
920 (Hebreo.) Sciendum illud quod Burgensis episcopus in additionibus matthei notat sapienter: scilicet hoc nomen hebreus non ab abraam declinari: cum abraam scribatur in principio per aleph: hebreus uero per eyn: Nec etiam ab heber dicitur hebreus: alioquin ammonitae et moabitae qui a loth sunt oriundi: et madianitae et edomitae et alii qui ab heber omnes sunt deriuati hebrei uocarentur. Dicitur ergo hebreus non ab abraham hoc est nomine proprio: Sed ab heber: quo fuit cognominatus abraam: id est a cognomento abraae non a nomine. abraam enim cum natus esset in mesopotamia ubi thare pater et cognati idolis seruiebant: diuina moderatione Eufratem fluuium transmisit: qui terminus est terrae promissionis: cumque in terram sanctam uenisset ad dei cultum coelesti numine segregatus: dictus est ab incolis hebreus ut in genesi uidemus id est transfluuialis: quia a mesopotamia quae est trans fluuium: in terram canaam uenerat. Hinc ipse hebreus et posteri hebrei dicti. Hoc notaui: quia apud elementarios authores non inuenitur: alioquin ut caetera protrita omittimus: ita hoc quoque silentio preteriissem. Quamuis autem dissentiat diuus augus . li. de ciuitate dei .xvi. non est mirum cum literas hebraicas nesciuerit. (Hebreo.) Il faut savoir ce que l’évêque de Burgos indique savemment dans ses Additions sur Matthieu : "le nom hebreus ne vient pas d’Abraham, puisque la première lettre du nom 'Abraham' est aleph alors que dans hebreus c’est aïn" ; hebreus ne vient pas davantage de Heber sinon les Ammonites et les Moabites qui devaient naître de Loth ainsi que les Madianites et les Edomites et tous ceux qui descendent de Heber seraient nommés Hébreux. Donc hebreus ne vient pas d’Abraham, c’est-à-dire du nom propre mais du surnom d’Abraham heber, autrement dit non pas du nom d’Abraham mais de son surnom. En effet, comme Abraham était né en Mésopotamie où son père Tharè et sa famille servaient les idoles, par un effet de la guidance divine, il traversa l’Euphrate qui est la limite de la terre promise, et quand il fut venu en terre sainte, une fois mis à part par la puissance du Ciel pour rendre à Dieu un culte, les habitants de ce lieu le nommèrent hebreus, comme nous le voyons dans la Genèse, autrement dit "qui vient de l’autre rive du fleuve", car il était venu de Mésopotamie qui est sur l’autre rive du fleuve en terre de Canaan. Voilà pourquoi on le nomma hebreus et ses descendants hebrei. J’ai fait cette note car on ne la trouve pas dans les auteurs de niveau élémentaire ; autrement les autres notations qui sont bien connues, nous les passons et ainsi j’aurais passé cela sous silence aussi. Bien que le divin Augustin en Civ. Dei 16 ne soit pas du même avis que l’évêque de Burgos, cela n’est pas étonnant car il ne savait pas l’hébreu.
920 (Hebreo.) Sciendum illud quod Burgensis episcopus in additionibus matthei notat sapienter: scilicet hoc nomen hebreus non ab abraam declinari: cum abraam scribatur in principio per aleph: hebreus uero per eyn: Nec etiam ab heber dicitur hebreus: alioquin ammonitae et moabitae qui a loth sunt oriundi: et madianitae et edomitae et alii qui ab heber omnes sunt deriuati hebrei uocarentur. Dicitur ergo hebreus non ab abraham hoc est nomine proprio: Sed ab heber: quo fuit cognominatus abraam: id est a cognomento abraae non a nomine. abraam enim cum natus esset in mesopotamia ubi thare pater et cognati idolis seruiebant: diuina moderatione Eufratem fluuium transmisit: qui terminus est terrae promissionis: cumque in terram sanctam uenisset ad dei cultum coelesti numine segregatus: dictus est ab incolis hebreus ut in genesi uidemus id est transfluuialis: quia a mesopotamia quae est trans fluuium: in terram canaam uenerat. Hinc ipse hebreus et posteri hebrei dicti. Hoc notaui: quia apud elementarios authores non inuenitur: alioquin ut caetera protrita omittimus: ita hoc quoque silentio preteriissem. Quamuis autem dissentiat diuus augus . li. de ciuitate dei .xvi. non est mirum cum literas hebraicas nesciuerit. (Hebreo.) Il faut savoir ce que l’évêque de Burgos indique savemment dans ses Additions sur Matthieu : "le nom hebreus ne vient pas d’Abraham, puisque la première lettre du nom 'Abraham' est aleph alors que dans hebreus c’est aïn" ; hebreus ne vient pas davantage de Heber sinon les Ammonites et les Moabites qui devaient naître de Loth ainsi que les Madianites et les Edomites et tous ceux qui descendent de Heber seraient nommés Hébreux. Donc hebreus ne vient pas d’Abraham, c’est-à-dire du nom propre mais du surnom d’Abraham heber, autrement dit non pas du nom d’Abraham mais de son surnom. En effet, comme Abraham était né en Mésopotamie où son père Tharè et sa famille servaient les idoles, par un effet de la guidance divine, il traversa l’Euphrate qui est la limite de la terre promise, et quand il fut venu en terre sainte, une fois mis à part par la puissance du Ciel pour rendre à Dieu un culte, les habitants de ce lieu le nommèrent hebreus, comme nous le voyons dans la Genèse, autrement dit "qui vient de l’autre rive du fleuve", car il était venu de Mésopotamie qui est sur l’autre rive du fleuve en terre de Canaan. Voilà pourquoi on le nomma hebreus et ses descendants hebrei. J’ai fait cette note car on ne la trouve pas dans les auteurs de niveau élémentaire ; autrement les autres notations qui sont bien connues, nous les passons et ainsi j’aurais passé cela sous silence aussi. Bien que le divin Augustin en Civ. Dei 16 ne soit pas du même avis que l’évêque de Burgos, cela n’est pas étonnant car il ne savait pas l’hébreu.
920 (Hebreo.) Sciendum illud quod Burgensis episcopus in additionibus matthei notat sapienter: scilicet hoc nomen hebreus non ab abraam declinari: cum abraam scribatur in principio per aleph: hebreus uero per eyn: Nec etiam ab heber dicitur hebreus: alioquin ammonitae et moabitae qui a loth sunt oriundi: et madianitae et edomitae et alii qui ab heber omnes sunt deriuati hebrei uocarentur. Dicitur ergo hebreus non ab abraham hoc est nomine proprio: Sed ab heber: quo fuit cognominatus abraam: id est a cognomento abraae non a nomine. abraam enim cum natus esset in mesopotamia ubi thare pater et cognati idolis seruiebant: diuina moderatione Eufratem fluuium transmisit: qui terminus est terrae promissionis: cumque in terram sanctam uenisset ad dei cultum coelesti numine segregatus: dictus est ab incolis hebreus ut in genesi uidemus id est transfluuialis: quia a mesopotamia quae est trans fluuium: in terram canaam uenerat. Hinc ipse hebreus et posteri hebrei dicti. Hoc notaui: quia apud elementarios authores non inuenitur: alioquin ut caetera protrita omittimus: ita hoc quoque silentio preteriissem. Quamuis autem dissentiat diuus augus . li. de ciuitate dei .xvi. non est mirum cum literas hebraicas nesciuerit. (Hebreo.) Il faut savoir ce que l’évêque de Burgos indique savemment dans ses Additions sur Matthieu : "le nom hebreus ne vient pas d’Abraham, puisque la première lettre du nom 'Abraham' est aleph alors que dans hebreus c’est aïn" ; hebreus ne vient pas davantage de Heber sinon les Ammonites et les Moabites qui devaient naître de Loth ainsi que les Madianites et les Edomites et tous ceux qui descendent de Heber seraient nommés Hébreux. Donc hebreus ne vient pas d’Abraham, c’est-à-dire du nom propre mais du surnom d’Abraham heber, autrement dit non pas du nom d’Abraham mais de son surnom. En effet, comme Abraham était né en Mésopotamie où son père Tharè et sa famille servaient les idoles, par un effet de la guidance divine, il traversa l’Euphrate qui est la limite de la terre promise, et quand il fut venu en terre sainte, une fois mis à part par la puissance du Ciel pour rendre à Dieu un culte, les habitants de ce lieu le nommèrent hebreus, comme nous le voyons dans la Genèse, autrement dit "qui vient de l’autre rive du fleuve", car il était venu de Mésopotamie qui est sur l’autre rive du fleuve en terre de Canaan. Voilà pourquoi on le nomma hebreus et ses descendants hebrei. J’ai fait cette note car on ne la trouve pas dans les auteurs de niveau élémentaire ; autrement les autres notations qui sont bien connues, nous les passons et ainsi j’aurais passé cela sous silence aussi. Bien que le divin Augustin en Civ. Dei 16 ne soit pas du même avis que l’évêque de Burgos, cela n’est pas étonnant car il ne savait pas l’hébreu.
1027 Profecto auguus. li. xvi. de ciuitate dei: illam in hebreis mansisse putat: Cum quaeritur inquit in diuisione linguarum ubi lingua illa remanere potuerit quae fuit ante communis: quae sine ulla dubitatione non ibi remansit. ubi fuit illa poena quae est facta mutatione linguarum: quid aliud occurrit nisi quod in huiusmodi gente remansit a cuius nomine nomen accepit? et hoc iusticiae gentis huius non paruum apparuisse uestigium: quod cum aliae gentes plecterentur mutatione linguarum: ad istam non peruenit tale supplicium? et certe una est hebrea gens ex heber propagata usque ad abraam et. c. De fait, Augustin au livre 16 de la Cité de Dieu pense que cette langue originelle s’est maintenue chez les Hébreux : "quand on demande", écrit-il, "lors de la division des langues, où a pu subsister la langue qui était auparavant commune, sans aucun doute possible elle ne subsista pas là où eut lieu le châtiment qui s’opéra par le changement des langues ; que reste-t-il comme solution sinon le fait qu’elle subsista dans la race du nom de laquelle elle tira son nom et que cela est apparu comme un témoignage non négligeable de la justice de cette race, dans le fait qu’alors que toutes les autres races étaient frappés par le changement des langues, celle-ci ne fut pas atteinte par un tel supplice ? Et de fait il n’existe qu’une race hébraïque issue d’Héber et qui s’est poursuivie jusqu’à Abraham etc.".
1085 Et secundum hanc sententiam expone: (nec corrumpuntur) id est deprauantur scilicet apostoli: acerbo scilicet liquore id est aqua insipida uel acerba anteaquam in uinum conuerteretur: nam racemus uel uua non matura continet aquam acerbam: uel insipidam. posteaquam uero matura est uua dulcescit: quo scilicet liquore acerbo lacus id est hydriae illae sex secundum purificationem iudaeorum ut narrat loan. maduere id est maduerunt et plenae fuerunt. per .vi. lacus id est sex receptacula aquae ut ait augus. sex aetates intelligimus quarum fines statuuntur Adam: Noe: Abraam: Dauid: Transmigratio babylonis: loannes baptista: Finis mundi. in singulis aetatibus aliquid inuenies quod sapiat aquam acerbam uel insipidam si literae tantum hoc est phariseorum expositioni adhaerescas: aliquid etiam quod uinum dulce sapiat si spiritum uiuificantem sequare. Et c’est ainsi que vous expliquerez la phrase (nec corrumpuntur) autrement dit ils ne sont pas abîmés, évidemment les apôtres, acerbo ("par l’aigre") évidemment le liquide, autrement dit l’eau sans saveur et aigre avant qu’elle ne soit changée en vin ; mais le sarment, voire la vigne, avant maturité contiennent une eau aigre ou au mieux sans saveur, mais quand la vigne a mûri, elle s’adoucit ; quo ("duquel") évidemment ce liquide aigre, lacus (" les cuves") autrement dit les six hydries destinées à la purification des Juifs comme le raconte Jean, maduere ("sont imprégnées"), autrement dit maduerunt, et étaient pleines. Avec les six cuves, autrement dit les six contenants d’eau, comme le dit Augustin, nous comprenons les six âges dont les limites sont définies ainsi : Adam, Noé, Abraham, David, l’exil à Babylone, Jean Baptiste, la fin du monde. Dans chacun de ces âges, on trouvera quelque élément qui renvoie au goût de l’eau amère et sans saveur, si l’on ne s’attache qu’à la lettre, autrement dit au commentaire des pharisiens, mais aussi quelque élément qui a le goût du vin doux si l’on suit l’Esprit qui vivifie.
1086 Verbi gratia in tertia aetate Abraam deo parens atque obediens pro filio offert arietem: qui hic discit obedientiam tantum patriarchae sanctissimi: bibit aquam immaturam necdum dulcescentem. Ast ubi in isaac christi deitatem: in ariete christi carnem intelligit: mustum gustat et ex aqua uinum factum mirae suauitatis: et ita in aliis aetatibus licet percipere quae omitto ne sim longior: Par exemple, dans le troisième âge, Abraham qui est soumis et obéissant à Dieu offre un bélier à la place de son fils ; il apprend ici seulement l’obéissance d’un saint patriarche ; il boit de l’eau qui n’est pas prête à être consommée et qui n’est pas encore douce ; mais, quand il comprend qu’en Isaac est figurée la divinité du Christ et dans le bélier la chair du Christ, il goûte le vin doux et l’eau changée en un vin d’une admirable suavité ; et ainsi de suite, on peut comprendre dans les autres âges, des éléments que je laisse de côté pour ne pas allonger trop.
1226 Aliter tamen aetates sex computamus authore augustino ab adam usque ad noe: ad abraam: ad dauid: ad transmigrationem babylonis: ad ioannem baptistam: ad finem mundi. Nous pouvons cependant adopter un autre comput, dont Augustin est le garant : d’Adam jusqu'à Noé, puis jusqu'à Abraham, puis jusqu'à David, puis jusqu'à la déportation à Babylone, puis jusqu'à Jean Baptiste, puis jusqu'à la fin du monde.