464 unde apostolus in prima ad corinthios ep. cap. xv. Sicut in adam omnes moriuntur: ita in christo onnes uiuificabuntur. De là vient que l’Apôtre dit en 1 Co. 15 : "comme en Adam tous meurent, ainsi dans le Christ tous accèderont à la vie".
465 hunc locum declarans augustinus: sicut inquit ex corruptione adæ ad mortem: ita ex spiritu christi ad uitam. omnes in adam moriuntur: omnes in christo uiuificantur. quia nemo ad mortem nisi per illum: nemo ad uitam nisi per istum. quia sicut per adam omnes mortales et poena facti sunt filii sæculi: ita et per christum omnes inmortales in gratia fiunt filii dei. Expliquant ce passage Augustin écrit : "de même que de la corruption d’Adam on va vers la mort, de même par l’esprit du Christ on va vers la vie. Tous meurent en Adam, tous dans le Christ accèderont à la vie. Parce que personne ne va à la mort si ce n’est par Adam, personne ne va à la vie si ce n’est par le Christ. Parce que de même que par Adam tous les fils de ce siècle sont devenus mortels et ont connu le châtiment, de même par le Christ tous les fils de Dieu deviennent immortels dans la grâce".
540 Cum ergo paradisus dicatur locus ille amoenissimus in terra: in quo Adam a deo politus est et in quo corporaliter uixit: licet paruo tempore: facile respondebimus ambiguitati iuxta Sententiam diui Bonauenturæ: Sancti thomæ multorumque aliorum: qui aiunt sanctos patres a christo resurgente fuisse perductos post apparitionem illam in hierusalem: in paradisum terrenum ut ibi tandiu morarentur donec rex æternus in coeIum empyreum cum illis assumeretur. Puisque donc, sous le nom de paradis, on désigne ce lieu terrestre d’un extrême agrément dans lequel Adam a été façonné par Dieu et dans lequel il a vécu corporellement, même si cela ne dura pas longtemps, nous répondrons facilement à cette ambiguïté en suivant l’avis du divin Bonaventure, celui de Saint Thomas et de beaucoup d’autres qui disent que les saints patriarches on été conduits par le Christ lors de sa résurrection, après être apparus à Jérusalem, dans le paradis terrestre, pour y rester jusqu’au moment où le roi éternel serait de nouveau accueilli dans l’empyrée avec eux.
663 Vt enim per Adam omnes descendunt. ita per christum omnes ascendunt. De même en effet que par Adam tous sont descendus, de même par le Christ tous sont montés.
742 at mulier quo grauius peccauit eo rigidius seueriusque punita est: plus enim (ut magister in.ii. dist. xxii.) mulier deIiquisse uidetur: quae uoluit usurpare diuinitatis aequalitatem: et nimia presumptione elata credidit ita futurum. adam uero nec illud credidit: et de potentia et de misericordia dei cogitauit: dum uxori morem gerens eius persuasioni consensit nolens eam contristari et a se alienatam relinquere: quam credebat sine suo solatio contabescere et interire: non quidem carnali uictus concupiscentia ut Augustinus ait: quam nondum senserat: sed amicabili quadam beniuolentia: qua plaerumque fit ut offendatur deus ne offendatur amicus. quod eum facere non debuisse diuinae sententiae iustus exitus indicauit. Quant à la femme elle fut punie avec d’autant plus de rigueur et de sévérité qu’elle avait péché plus gravement : "en effet", comme le dit le Maître des sentences 2, dist. 22, "la femme semble avoir péché en voulant usuper l’égalité de la divinité et, gonflée d’une excessive présomption, elle crut qu’il en serait ainsi. Quant à Adam, il ne crut pas même-cela et songea à la puissance et à la miséricorde de Dieu, tandis que, se comportant comme de coutume à l’égard de son épouse, il consentit à ce qu’elle lui suggérait, en ne voulant pas lui faire de peine et la laisser en colère contre lui" ; il craignait que sans la consolation de sa présence elle ne se flétrisse et meure ; "ce n’était certes pas qu’il fût vaincu par la concupiscence charnelle", comme le dit Augustin, "sentiment qu’il n’avait jamais ressenti, mais poussé par une bienveillance amicale, ce qui le plus souvent se produit de sorte que l’on offense Dieu en ne voulant pas offenser son ami ; qu’il n’aurait pas dû agir ainsi, l’issue juste de la divine sentence le montra".
743 Ergo aliter adam deceptus est: Inexpertus enim diuinae seueritatis ueniale commissum credidit: sed dolo illo serpentino non est seductus: quo mulier seducta est. Ce fut donc d’une autre manière qu’Adam fut trompé : sans avoir aucune connaissance de la sévérité divine il crut qu’il avait commis une péché véniel, mais il ne fut pas séduit par la ruse du serpent qui séduisit la femme.
744 Eua enim credidit illud uerum futurum: Eritis sicut dii: quod adam non credidit. Eve en effet crut qu’était vraie la phrase "vous serez comme des dieux", ce qu’Adam, lui, ne crut pas.
745 Plus ergo mulier deliquit: in qua maioris tumoris praesumptio fuit: quae etiam in se et in proximum et in deum peccauit. Vir autem in se et in deum. Donc la faute de la femme est plus grande ; chez elle, il y eut la présomption que donne un orgueil plus grand et c’est autant contre elle, que contre son prochain et contre Dieu qu’elle pécha.
759 si enim protoplastus adam amori, suauissimae coniugis non succubuisset: o nos fortunatos uereque foelices: quibus uiuere in loco amoenissimo: et ligno uitae frui contigisset: quod talem diuinitus habebat uim sic ut theologi testantur: ut qui ex eius fructu comederet corpus eius stabili sanitate firmaretur: nec ulla infirmitate uel aetatis inbecillitate in deterius uel in occasum laberetur. Si, en effet, Adam, le premier homme n’avait pas succombé à l’amour de sa très douce femme, que nous aurions été fortunés et vraiment heureux ! Nous aurions eu le bonheur de vivre dans un lieu extrêmement agréable, et de jouir de l’arbre de la vie qui possédait par dessein divin un force telle, comme l’attestent les théologiens, que tout homme qui mangeait de son fruit se trouvait conforté dans une santé physique inaltérable et ne s’amoindrissait ou ne succombait sous aucune infirmité ou faiblesse due à l’âge.
774 si enim Adam non peccasset: dicunt quidam filius dei non habitasset in nobis: Si en effet Adam n’avait pas péché, certains affirment que le fils de Dieu n’aurait pas habité parmi nous.
780 Adducit et aliam Bernardi authoritatem Alexander: cui loannes scottus accedit: quam ne longior sim omitto et quas adducit Scotus: ut probet quod si adam non pecasset: uerbum diuinum caro factum esset: uenissetque non ut redemptor et patibilis filius dei. Alexandre ajoute également une autre autorité, celle de Bernard que rejoint Jean Scot ; pour ne pas allonger, je passe aussi sur les raisons qu’apporte Scot pour prouver que si Adam n’avait pas péché, le verbe divin se serait fait chair et serait venu mais non comme un rédempteur et fils de Dieu sujet à la souffrance.
787 Protoplastus igitur adam adhuc innocens: erat quodammodo mortalis et quodammodo immortalis: quia poterat mori et poterat non mori: egebatque corpus ipsius animale cibi et alimoniae: unde et homo factus dicitur in animam uiuentem scilicet uitam corpori dantem per cibi praesidium: et ita in primo statu homo habuit posse mori scilicet si non usus fuisset fructu ligni uitalis: quanquam super hoc quid alii sentiant non curo: et habuit posse non mori si in officio obedientiae perseuerasset uitali alimonia semper iuuenescens donec ab animali corpore transisset ad spiritale. Le premier homme donc, Adam, tant qu’il était innoncent, était d’une certaine manière mortel et d’une certaine manière immortel : il pouvait mourir et pouvait ne pas mourir, son corps animal avait besoin de nourriture et d’aliments, ce qui fait que l’homme est dit avoir été créé pour une âme vivifiante, évidemment qui donne la vie au corps avec l’aide de la nourriture, et, ainsi, dans cet état premier, l’homme possédait le pouvoir de mourir, évidemment s’il n’avait pas utilisé le fruit de l’arbre de vie (même si sur ce point, ce que d’autres pensent ne m’intéresse pas), en même temps qu’il possédait le pouvoir de ne pas mourir s’il était demeuré dans le devoir de l’obéissance, entretenant toujours sa jeunesse par les nourritures qui donnent vie, jusqu’au moment où d’un corps animal il serait passé à un corps spirituel.
792 dicit enim diuus Augusti. super genesi. Renouabitur enim a uetustate non in corpus animale quale fuit: sed in melius id est spirituale: cum hoc mortale induet immortale: in quod mutandus erat Adam nisi morte corporis animalis peccando meruisset. En effet dans son Traité sur la Genèse le divin Augustin déclare : il sera en effet renouvelé de sa vieillesse non pas dans le corps animal dans lequel il a été mais dans un corps meilleur autrement dit spirituel, quand ce qui est mortel revêtira l’immortalité vers laquelle Adam aurait dû évoluer si en péchant il n’avait pas mérité la mort de son corps animal.
797 (persona) id est eua tantum: non uniuersa natura muliebris: dedit ruinam idest casum hoc est fecit cadere Adam: quo cadente nos omnes eius posteri cecidimus: non natura scilicet foeminea tota. sicut non tota natura Muliebris dedit nobis Salutiferum lesum: sed sola uirgo Maria sexus gloria foeminei. cum autem dixit Arator persona ruinam dedit: sic intellige ut cum dicitur peccatum per unum hominem intrasse in mundum idest in naturam humanam. quia mulier ante uirum peccauit: et mulier de uiro facta est. (persona) autrement dit Eve seulement, et non la nature féminine dans son ensemble, dedit ruinam ("a provoqué la ruine"), autrement dit le malheur de faire chuter Adam ; par sa chute, nous tous, ses descendants, avons chuté ; non natura ("non sa nature"), évidemment la nature féminine entière, de même que ce n’est pas toute la nature féminine qui nous donna Jésus le Sauveur, mais la seule vierge Marie, gloire du sexe féminin. Or quand Arator dit persona ruinam dedit ("la personne a provoqué la ruine"), comprenez comme quand on dit que par un seul homme le péché est entré dans le monde, autrement dit dans la nature humaine, parce que la femme a péché avant l’homme et la femme a été créée de l’homme.
799 Dedit ergo ruinam mulier: quia prius peccans uirum Adam in ruinam impulit: cuius casu omnes cecidimus. Donc la femme dedit ruinam ("a provoqué la ruine"), parce que, péchant la première, elle poussa son mari Adam vers sa ruine et, à cause de sa chute, nous sommes tous tombés.
817 Nam quemadmodum non est mortua mors nisi in uita: utque adam peccauit in dulcedine ligni uetiti: christus satisfecit in amaritudine crucis et fellis: sic ualde congruum fuit ut superbia Euae: contraria deiperae uirginis humilitate sanaretur. De fait, de même que la mort n’est morte que dans la vie, et de même qu’Adam a péché dans la douceur de l’arbre interdit, alors que le Christ a apporté la réparation dans l’amertume de la croix et du fiel, ainsi il était parfaitement cohérent que l’orgueil d’Eve soit guéri par l’humilité de la vierge mère de Dieu.
821 dicit autem prodiit in mundum sine uiro scilicet ut diximus. Nam quattuor modis homo potest prodire in mundum: aut sine uiro et femina ut adam: aut de uiro sine foemina ut Eua: aut de uiro et femina ut omnes generamur: aut de foemina sine uiro ut solus Christus prodiit. Il dit prodiit ("s’est avancé") dans le monde, sans homme évidemment comme nous l’avons dit ; de fait un homme peut s’avancer dans le monde de quatre manières : sans homme ni femme, comme Adam, d’un homme sans femme comme Eve, d’un homme et d’une femme comme nous sommes tous nés, ou d’une femme sans homme comme seul le Christ s’est avancé.
822 Vt enim beatus andreas Egeae proconsuli retulit: consentaneum erat ut primus Adam ex terra uirgine idest intacta et inexercita prodiit: ita Adam secundus hoc est Christus: ex uirgine illibata et ab omnis uiri complexibus abhorrente prodiret: utque illa unde protoplastus formatur paradisi fluminibus rigabatur: ita haec solum coelesti gratia tanquam paradisi amnibus rigata est. En effet, comme le dit le bienheureux André au proconsul Egéas : il était cohérent que le premier Adam s’avançât de la terre vierge, autrement dit intacte et non travaillée, et qu’ainsi le second Adam, à savoir le Christ, s’avançât d’une vierge immaculée et qui s’était tenue éloignée de toute étreinte d’homme, et que, de même que celle dont était formé le premier homme était baignée des fleuves du paradis, de même celle-ci seule fut baignée de la grâce céleste comme des fleuves du paradis.
1059 Quamuis autem fratres natura dicantur ut petrus frater andreae: et loannes iacobi: et iudas alterius iacobi: aut aliter fratres appellentur qui sunt eiusdem gentis ut israelitae: aut cognatione ut qui fratres domini uel mariae deiperae uocabantur: aut affectu quoque carnali ut ex uno adam protoplasto cuncti nati: tamen maxime fratres sunt quos baptismatis palingenesia hoc est regeneratio facit germanos unius parentis uere ac propriissime germina. Bien qu’on puisse parler de frères selon la nature, comme Pierre est le frère d’André et Jean, celui de Jacques, et Jude, celui de l’autre Jacques, ou bien encore que l’on nomme frères des gens qui appartiennent à la même race, comme les Israélites, ou par la parenté comme on désignait les frères du Seigneur ou de Marie la mère de Dieu, ou par l’affection charnelle comme du seul Adam notre premier parent tous les hommes sont nés, cependant ils sont tout particulièrement frères ceux que la παλιγγενεσία, autrement dit la régénération baptismale, rend frères issus d’un unique père, et ses rejetons au sens le plus strict.
1085 Et secundum hanc sententiam expone: (nec corrumpuntur) id est deprauantur scilicet apostoli: acerbo scilicet liquore id est aqua insipida uel acerba anteaquam in uinum conuerteretur: nam racemus uel uua non matura continet aquam acerbam: uel insipidam. posteaquam uero matura est uua dulcescit: quo scilicet liquore acerbo lacus id est hydriae illae sex secundum purificationem iudaeorum ut narrat loan. maduere id est maduerunt et plenae fuerunt. per .vi. lacus id est sex receptacula aquae ut ait augus. sex aetates intelligimus quarum fines statuuntur Adam: Noe: Abraam: Dauid: Transmigratio babylonis: loannes baptista: Finis mundi. in singulis aetatibus aliquid inuenies quod sapiat aquam acerbam uel insipidam si literae tantum hoc est phariseorum expositioni adhaerescas: aliquid etiam quod uinum dulce sapiat si spiritum uiuificantem sequare. Et c’est ainsi que vous expliquerez la phrase (nec corrumpuntur) autrement dit ils ne sont pas abîmés, évidemment les apôtres, acerbo ("par l’aigre") évidemment le liquide, autrement dit l’eau sans saveur et aigre avant qu’elle ne soit changée en vin ; mais le sarment, voire la vigne, avant maturité contiennent une eau aigre ou au mieux sans saveur, mais quand la vigne a mûri, elle s’adoucit ; quo ("duquel") évidemment ce liquide aigre, lacus (" les cuves") autrement dit les six hydries destinées à la purification des Juifs comme le raconte Jean, maduere ("sont imprégnées"), autrement dit maduerunt, et étaient pleines. Avec les six cuves, autrement dit les six contenants d’eau, comme le dit Augustin, nous comprenons les six âges dont les limites sont définies ainsi : Adam, Noé, Abraham, David, l’exil à Babylone, Jean Baptiste, la fin du monde. Dans chacun de ces âges, on trouvera quelque élément qui renvoie au goût de l’eau amère et sans saveur, si l’on ne s’attache qu’à la lettre, autrement dit au commentaire des pharisiens, mais aussi quelque élément qui a le goût du vin doux si l’on suit l’Esprit qui vivifie.
1128 (Ligno) insons scilicet christus qui peccatum non fecit: nec est inuentus dolus in ore eius: suspenditur ligno scilicet crucis. Et onus id est pondus ligni id est peccati patrati per lignum scientiae boni et mali: cum adam peccauit: uacuatur id est remouetur et ad nihilum redigitur. (Ligno) insons ("innocent"), évidemment le Christ qui n’a pas commis le péché, car on n’a pas trouvé de ruse en sa bouche, suspenditur ligno ("est suspendu au bois"), évidemment de la croix. Et onus ("le fardeau"), autrement dit le poids du bois, autrement dit du péché accompli par le bois de la connaissance du bien et du mal, quand Adam commit le péché, uacuatur ("est vidé"), autrement dit enlevé et réduit à néant.
1130 Sic id est hoc modo: uulnus scilicet passio a parte totum. nam pars passionis dominicae fuit uulnus in latere christi. iniqui scilicet populi iudaici: hoc est illatum uulnus a populo iudaico ipsi christo: fit id est facta est medicina dei id est remedium a deo allatum contra peccatum protoplasti adae. Sic ("ainsi"), autrement dit de cette manière, uulnus ("la blessure"), évidemment la Passion, en prenant la partie pour le tout ; de fait une partie de la Passion du Seigneur consista en une blessure dans le côté du Christ ; iniqui ("du méchant"), évidemment du peuple juif, autrement dit la blessure que le peuple juif causa au Christ lui-même, fit ("devient"), autrement dit est devenue, medicina dei ("le remède de Dieu"), autrement dit la médecine apportée par Dieu contre le péché commis par Adam, notre premier parent.
1131 Aut aliter. Sic id est hoc modo uulnus iniqui id est iniusti et inobedientis adae quo uulnere uniuersum genus iacebat mortuum: uulnus dico scilicet uenit: et medicina id est remedium illius uulneris dei scilicet a deo scilicet uenit quoque: Autre interprétation : Sic ("ainsi"), autrement dit de cette manière, uulnus iniqui ("la blessure du méchant"), autrement dit d’Adam injuste et désobéissant, dont la blessure fit tomber dans la mort tout le genre humain, uulnus ("la blessure"), dis-je évidemment, vint et medicina ("le remède"), autrement dit la médecine qui soigna cette blessure dei ("de Dieu"), évidemment par Dieu, évidemment vint aussi.
1226 Aliter tamen aetates sex computamus authore augustino ab adam usque ad noe: ad abraam: ad dauid: ad transmigrationem babylonis: ad ioannem baptistam: ad finem mundi. Nous pouvons cependant adopter un autre comput, dont Augustin est le garant : d’Adam jusqu'à Noé, puis jusqu'à Abraham, puis jusqu'à David, puis jusqu'à la déportation à Babylone, puis jusqu'à Jean Baptiste, puis jusqu'à la fin du monde.
2306 Ideo etiam post conditam naturam: non sunt expectati dies ut uirga moysi uertereretur uerteretur in draconem: non sunt.x. menses expectati: non longa matris fastidia tantisper dum Adam in matris utero formaretur: sed continuo in ætate uirili conditus: prout in prima causarum conditione æterna uoluntas instituerat. Voilà pourquoi aussin quand il eut créé la nature, on n'attendit pas des jours pour voir le bâton de Moïse se transformer en serpent, et on n'attendit pas dix mois de longues peines de sa mère jusqu'à ce qu'Adam fût formé dans le sein de sa mère ; au contraire il fut créé immédiatement dans son âge d'homme, dans la mesure où la volonté éternelle en avait décidé ainsi lors de la création des causes premières.