537 unde ait nec aquas diluuii peruenisse ad illum quamquam loanes caledonius cui doctori subtili cognomentum additur: putat aquas diluuii ad illum non propter altitudinem peruenisse: cum locus si tam sublimis poneretur esset inhabitabilis: sed quia cataclysmo per miraculum peccatores aboIente: ad paradisum non peruenit inundatio quia facinorosus in eo nullus erat qui puniretur: De là vient qu’il dise que les eaux du déluge ne sont pas même arrivées jusqu’à lui, bien que Jean Duns Scot, qui a reçu le surnom de "Docteur Subtil" pense que les eaux du déluge ne sont pas arrivées jusqu’à lui, non pas en raison de son altitude (vu que, s’il était placé dans un lieu si élevé, il serait inhabitable), mais parce que, comme ce cataclysme détruisait de manière miraculeuse les pécheurs, l’inondation n’est pas parvenue jusqu’au paradis parce qu’il n’y avait là nul criminel pour qu’elle le punisse.
543 intellectus enim noster ut doctor subtilis in. ii. sapienter ait non potest ab aliquo satiari: uel in aliquo conquiescere nisi sub ratione infiniti. Notre intelligence en effet, comme le dit le Docteur Subtil dans sa Secunda, ne peut être rassasié par quelqu’un ou se reposer en quelqu’un sinon sous le rapport de l’infini.
780 Adducit et aliam Bernardi authoritatem Alexander: cui loannes scottus accedit: quam ne longior sim omitto et quas adducit Scotus: ut probet quod si adam non pecasset: uerbum diuinum caro factum esset: uenissetque non ut redemptor et patibilis filius dei. Alexandre ajoute également une autre autorité, celle de Bernard que rejoint Jean Scot ; pour ne pas allonger, je passe aussi sur les raisons qu’apporte Scot pour prouver que si Adam n’avait pas péché, le verbe divin se serait fait chair et serait venu mais non comme un rédempteur et fils de Dieu sujet à la souffrance.
780 Adducit et aliam Bernardi authoritatem Alexander: cui loannes scottus accedit: quam ne longior sim omitto et quas adducit Scotus: ut probet quod si adam non pecasset: uerbum diuinum caro factum esset: uenissetque non ut redemptor et patibilis filius dei. Alexandre ajoute également une autre autorité, celle de Bernard que rejoint Jean Scot ; pour ne pas allonger, je passe aussi sur les raisons qu’apporte Scot pour prouver que si Adam n’avait pas péché, le verbe divin se serait fait chair et serait venu mais non comme un rédempteur et fils de Dieu sujet à la souffrance.
784 Si tamen quid sentiam licet fari: potior mihi loannis caledonii ratio quam aliorum contra sentientium uideri solet. Si cependant il m’est permis d’exprimer ma propre opinion, la raison que donne Jean l’Ecossais me semble ordinairement préférable à celle que donnent d’autres qui pensent le contraire.
1149 Quo magis equidem miror eorum audaciam theologorum: qui pollicentur se dicturos arcana diuini descensus et quo usque peruenerit: quos uinculis soluerit: quibus cruciatus remiserit: quid generatim quidue speciatim illic aegerit: cum dicat subtilissimus scotus si francisco credimus: de ipso christi descensu: nedum de modo descensus in doctrina euangelica minime haberi expressam mentionem. At id in symbolo scriptum est: uerum est: et credimus ita accidisse: et confitemur. Pour ma part, l’audace des théologiens ne m’en étonne que davantage : ils promettent qu’ils vont dire les secrets de la descente en enfer du Seigneur et jusqu’où il est allé, qui il a libéré de ses liens, à qui il a remis ses tourments, ce qu’il a fait là-bas en général et en particulier, alors que le plus subtil des Ecossais dit, si nous nous fions à Francisco de Vitoria, qu’il n’existe pas même de mention explicite dans la doctrine évangélique de la descente du Christ aux enfers, et encore moins sur le mode de descente du Christ. Mais c’est ce qui est écrit dans le symbole, ce qui est vrai et nous croyons que c’est ainsi que cela s’est passé, et c’est la foi que nous professons.
1273 nec hoc difficulter persuadebitur theologis dissetientibus a magistro longobardo: qui (ut inquit loannes scotus in primo sen. dist. xvii) uel ponit gratiam alium habitum esse a charitate: uel saltem dicit hunc habitum esse in uoluntate: et non in essentia animæ. Et il ne sera pas difficile de faire accepter cela aux théologiens qui ne sont pas d’accord avec le Maître lombard, qui (comme le dit Jean Scot dans le premier livre des Sentences distinction 17) soit postule que la grâce est une manière d’être autre que la charité, soit dit au moins que cette manière d’être réside dans la volonté et non dans l’essence de l’âme.
1866 Adeo enim hoc uerum est: ut probet loannes caledonius : ideas cuilibet personæ esse communes: licet approprientur uerbo propter modum proprium emanationis. quia procedit ut noticia actualis declaratiua omnis obiecti: quod quidem intellectualiter continetur in memoria paterna: Il en est donc véritablement ainsi que le démontre Jean Scot, qui dit que les idées sont communes à n'importe laquelle des Personnes, bien qu'elles soient appropriées au Verbe en raison de son mode propre d'émanation, car il procède en tant que connaissance actuelle et déclarative de tout objet, qui est cependant intellectuellement contenu dans la mémoire du Père.
2096 Cum autem forma iuxta scoti dogma: uel sit totius: ut humanitas: quæ est ipsa quiditas (ut ita loquar: ) uel forma sit pars concretæ substantiæ: Carmen Aratoris ita explicabimus. Or puisque la forme, selon l'enseignement de Duns Scot, soit est celle du tout, comme l'humanité, ce qui revient à dire la quidité même (pour ainsi dire), soit est celle d'une substance formée par condensation, nous expliquerons ainsi le poème d'Arator.