ad initium

Quintilianus

32 Atque fabius ille quintilianus optimus quidem rhetor sed tamen gentilis: pueros uoluit non modo quæ diserta sed uel magis quæ honesta essent praelegere: Et le fameux Fabius Quintilien, certes le meilleur des professeurs de rhétorique, mais bel et bien un païen, a voulu que les enfants commencent par lire non pas des écrits seulement éloquents, mais plutôt des écrits honnêtes.

90 Quapropter si M. Fabius nostra hac tempestate scripsisset sicut latissimis finibus scientiam grammatici claudens retulit: nec ignara philosophiæ propter empedoclea in graecis: Varronem ac lucretium in latinis: qui praecepta sapientiæ uersibus tradiderunt: retulisset quoque: tum nec citra theologiam grammatice potest esse perfecta: propter Gregorium Nazianzenum ac Nonnum panopolitanum in graecis: prudentium sedulium: Iuuencum Aratorem in latinis: qui res sacras et plurimos in omnibus ferme carminibus locos ex intima quaestionum theologicarum subtilitate repetitos inseruerunt. C’est pourquoi si Marcus Fabius avait écrit à notre époque, ainsi que, donnant à la science du grammarien les frontières les plus larges, il l’a indiqué : "n’ignorant rien de la philosophie en raison d’Empédocle chez les Grecs et de Varron et Lucrèce chez les Latins qui mirent en vers les préceptes de la philosophie", il aurait indiqué également que la grammaire ne peut être parfaite sans la théologie à cause de Grégoire de Nazianze et Nonnos de Panopolis chez les Grecs et de Prudence, Sédulius, Juvencus et Arator chez les Latins, qui ont glissé des réalités sacrées et de très nombreux passages dans presque tous leurs poèmes qui reposent sur la profonde subtilité de problèmes théologiques.

200 Quia (ut ait fabius) nulla res est quae perferre possit continuum laborem: atque ea quoque quae sensu et anima carent: ut seruare uim suam possint uel ut quiete alterna retinentur: Sed magis illud ingenio si poetæ Arcus et arma tuae tibi sint imitanda dianæ: si numquam cesses tendere mollis erit. Parce que, comme le dit Fabius, "il n’est rien qui puisse endurer une peine continuelle, et même les choses, qui sont déprouvues de sens et d’âme, pour qu’elles puissent conserver leur force ou quand cette force est retenue par une alternance de repos et d’action, mais cela vaut bien plus pour le talent si toi, poète, ‘tu devais imiter l’arc et les armes de ta chère Diane, si jamais tu ne cesses de le tendre, il deviendra sans force’".

262 remouetur autem s latine declinando ut apud Quintilianum Euthya nomen proprium: quod euthyas ab illis dicitur. On enlève 's' quand on décline en latin, comme chez Quintilien où l’on trouve le nom propre Euthya alors qu’en grec cela se dit Euthyas.

1179 Nec quintilianus cum philelpho sentit. qui rationem aspirationis temporibus fuisse mutatam saepius: parcissimeque ait ea ueteres usos fuisse: etiam in uocalibus: cum aedos ircosque dicebant. Sed nec nostrae aetatis homines illi subsignant: qui in scribendo: non etiam in pronunciando uocibus aspirant. Même Quintilien n’est pas d’accord avec Filelfo. Il affirme que la logique de l’aspiration avec le temps a souvent été modifiée et que les anciens y recouraient très rarement, même pour les voyelles, et disaient aedus et ircus sans aspiration. Mais les gens de notre époque n’acceptent pas cette idée et font une aspiration en écrivant alors même qu’il ne la font pas quand ils prononcent à voix haute.

2323 Nec enim uerum est (ut fabius ait) quorum locorum extremæ lineæ eandem mensuram colligunt: eorum spatium quoque quod iis lineis continetur: par esse. En effet il n'est pas vrai (comme le dit Quintilien) que "des espaces dont les périmètres présentent la même mesure enferment à l'intérieur de ce périmètre" une surface égale.